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dimanche 2 décembre 2012
lundi 26 novembre 2012
J'aime la politique... Je ne l'aime pas.
Je
m'insurge toujours quand j'entends exprimer la haine des politiques -
un excès très en vogue.
D'abord, il faut bien des volontaires pour
gérer la collectivité ; or je connais peu de gens qui
accepteraient d'assumer ces tâches-là, dévoreuses de vie et payées
d'ingratitude.
Le pouvoir corrompt peut-être - sans doute. Mais pour
quelques stars politiques détenant un réel pouvoir, il est une
foule immense d'humbles élus qui œuvrent bénévolement au bon
fonctionnement des moindres rouages du pays et à la bonne santé de
la démocratie.
Rendons plutôt hommage à ces besogneux mal-aimés,
motivés par le louable désir d'apporter leur aide ou d'exprimer
leurs convictions. Quand je les vois ramer contre vents et tempêtes,
j'éprouve de la reconnaissance.
Et j'aime la politique parce que
même si ses représentant y échouent trop souvent, elle incarne
l'art de faire vivre les Hommes ensemble et d'inventer des solutions
d'avenir.
En
revanche, je ne l'aime pas quand elle offre le spectacle navrant des
faiblesses humaines : l'avidité, la duplicité. Ou la lâcheté,
la compromission. Ou encore la médiocrité absolue de
l'égocentrisme.
Mais soyons réalistes : pourquoi les hommes et femmes politiques seraient-ils globalement meilleurs ou pires que la moyenne des autres ? Certains sont meilleurs. D'autres, pires. On retrouve en politique la même proportion de gens de bonne volonté et de profiteurs du système que dans tous les domaines, à chaque niveau.
Ce que l'on reproche si âprement à l'animal politique, c'est sa condition humaine ! Alors résistons à la tentation de faire de nos représentants des boucs émissaires pour tous les maux de la société. Ils ne font que refléter nos propres imperfections...
Mais soyons réalistes : pourquoi les hommes et femmes politiques seraient-ils globalement meilleurs ou pires que la moyenne des autres ? Certains sont meilleurs. D'autres, pires. On retrouve en politique la même proportion de gens de bonne volonté et de profiteurs du système que dans tous les domaines, à chaque niveau.
Ce que l'on reproche si âprement à l'animal politique, c'est sa condition humaine ! Alors résistons à la tentation de faire de nos représentants des boucs émissaires pour tous les maux de la société. Ils ne font que refléter nos propres imperfections...
vendredi 23 novembre 2012
Littérature : l'artiste et l'artisan
Depuis
que je hante la blogosphère littéraire, je vois des
blogueurs, souvent jeunes (mais pas toujours) s'extasier devant un
nouvel ouvrage en le qualifiant de « génial ». Bon,
le mot signifie maintenant « c'est excellent, j'ai adoré »
(encore un verbe qui a dérivé bien loin de son sens originel).
Tout de même, cela m'inspire une petite réflexion mélancolique
sur la différence entre l'art et l'artisanat - en matière
littéraire, car pour le reste je suis incompétente.
On
parle souvent d'alchimie pour l'art d'écrire, or l'alchimie était
un long processus de laboratoire fondé sur le savoir et la
dextérité. Le hasard conduisait à l'échec. Tels les inventeurs,
les meilleurs alchimistes recombinaient le fruit de leurs expériences
et testaient des voies inédites, mais toujours méthodiquement,
comme un artisan s'aventure dans de nouvelles techniques, de
nouvelles approches esthétiques. Et là, nous frôlons peut-être
l'art - mais l'art procède d'une inspiration indépendante de tout
travail, quand l'artisanat, même créatif, repose sur un
savoir-faire.
L'art,
c'est le don de faire éclore des phrases qui touchent les sens,
l'esprit, le cœur et l'âme. On peut évoquer un art de la formule, des « trouvailles », du style au sens artistique du terme -
celui qui revisite la langue pour mieux véhiculer l'idée ou
l'émotion. Bien au-delà de la simple créativité, ce résultat
naît d'un élan qui coule de source, même quand la mise en forme
exige du labeur comme en peinture, sculpture ou musique.
Dans ses formes les plus irrésistibles, cet élan - l'inspiration - mérite le nom de génie. Rimbaud était un génie. Il avait le
don de faire comprendre et ressentir des choses nouvelles et
bouleversantes, rien qu'en jetant au vent une coulée de mots qui
s'agençaient avec autant de naturel que d'évidence.
Nous
sommes bien loin de cela s'agissant de « best-sellers »
et plus généralement, de livres dits « grand public ».
Là, il n'est pas question d'art, encore moins de génie, mais de la
réalisation industrielle de produits de grande consommation.
Dans
les pays anglo-saxons, on apprend dès le collège à « fabriquer »
un livre-produit. En France, pays d'Art par tradition, c'est plus
souvent le fruit du cheminement personnel d'un auteur soucieux
d'efficacité.
En tant qu'auteur qui s'est donné beaucoup de mal pour réécrire son dernier roman dans une forme plus ludique, j'apprécie que l'on respecte ce savoir-faire. D'autant plus que la production estampillée « art littéraire » ne m'inspire plus le même enthousiasme que du temps des Boris Vian, Albert Cohen ou Jean Anouilh (pour ne citer que quelques auteurs parmi tous ceux véritablement géniaux). J'avoue même que le plus souvent, elle me paraît limitée aux élucubrations auto-satisfaites d'une « élite » germanopratine repliée sur son nombril, les uns encensant les autres en un cercle qui n'est pas sans rappeler d'autres pratiques de la même faune. Pas de quoi foncer chez le libraire.
Mais
l'édition numérique et le web aidant, les petits éditeurs
indépendants se multiplient, et la grande édition elle-même
s'empresse avec raison de briguer les faveurs des lecteurs plutôt
que de l'intelligentsia parisienne.
La confection de l'immense
majorité des livres est désormais une alchimie au sens artisanal du
terme : un patient processus de mise en œuvre qui exige à la
fois un bagage de connaissances pratiques, le respect des règles de
construction et d'écriture, et souvent de la créativité - même si
certains excellents romans se contentent d'appliquer méthodiquement
une recette éprouvée.
Le
style approprié est l'absence de style-art, c'est-à-dire un langage
fluide, simplifié, sans la moindre fantaisie risquant de vous
distraire ou vous déconcerter. Le plan est essentiel, car un
suspense bien distillé permet d'entraîner le lecteur à courir de
page en page - sans trop se poser de questions : la complexité
de l'existence provoque un appétit exponentiel pour des ouvrages à
gober sans effort.
Je suis tombée des nues quand j'ai vu pour la
première fois des blogueurs déclarer qu'ils lisaient « pour
se vider la tête ». Moi qui m'obstinais à lire pour me la
remplir ! Je n'adhère pas aux livres creux, ils m'ennuient quel
que soit leur rythme ou leur adresse. Mais je comprends la mode
actuelle (en phase avec une époque de malbouffe et de malculture) des romans vite
concoctés, prédigérés, pas dérangeants. Le livre
devient une évasion au Club Med sans complications superflues, et
les éditeurs une agence de voyage, vendant des parenthèses dans
une réalité morose. Je suis sans doute un peu folle et
outrancièrement optimiste de préférer partir à l'aventure, en
m'invitant chez l'habitant...
Toutefois
je me calme en vieillissant, et me tourne de plus en plus vers le plaisant dépaysement de la littérature fantastique, fût-elle
« jeunesse ». J'ai dévoré Harry Potter - un travail
remarquable, même si je préfère l'engagement philosophique de Pullman ou
l'expertise diplomatico-géopolitique de Robert Jordan.
Alors, oui
aux produits-livres ! Mais des produits pertinents, de qualité,
et dont on n'aura pas oublié le contenu dès la sortie médiatique
d'un nouveau best-seller éphémère.
Et surtout, de grâce, que l'on
fasse bien la distinction entre production de masse et Art. Sinon,
alors que les nouvelles technologies permettent enfin l'avènement
d'une infinité d'auteurs pour tous les goûts, y compris les plus rares,
le niveau d'exigence baissera si fort que plus personne ne saura
apprécier la littérature en tant qu'art, ni même en tant
qu'artisanat de qualité. Et pour espérer être lus, tous les
auteurs se verront acculés à l'obligation sans fin de faire de la copie
bas-de-gamme plutôt que de développer leur propre singularité. Car
l'art aussi bien que le bon artisanat, c'est aussi cela : le chant de la
singularité...
jeudi 22 novembre 2012
Haro sur "le système"
Moi qui ai beaucoup vécu sur le continent africain, je suis navrée de voir, dans notre beau pays, cracher si volontiers sur la démocratie - que tant d'autres nous envient parce que c'est tout de même le moins pire des régimes, sinon le meilleur.
Je refuse de me joindre au concert des imprécations contre "le système" : objectivement, je ne vois pas comment on parviendrait à le changer davantage que par des améliorations de-ci de-là, dont chacune exige une volonté et une énergie considérables. Car les défauts du "système" sont tout bonnement les défauts humains ; et il n'y a pas de système parfait, car l'être humain ne l'est pas...
Cela n'empêche pas mon empathie pour les individus marginaux, victimes de l'ostracisme des systèmes quels qu'ils soient. Comme n'importe quel groupe humain, "le système" (c'est-à-dire nous tous en tant que société) rejette, méprise et craint quiconque échappe à ses critères ou se soustrait à ses règles. Simplement parce que l'individu différent est ressenti comme une menace pour la cohésion du groupe, pour la pérennité des règles, donc pour la survie de l'ensemble de la société. Je comprends ce processus, mais je ne l'accepte pas. Je le combats de toutes mes forces.
Cependant il faut reconnaître qu'il n'y a qu'en démocratie que l'on peut combattre librement les imperfections du système. Alors soyons vigilants, militons pour nos convictions. Mais ne soyons pas ingrats. N'oublions ce qu'il en a coûté de luttes et de sacrifices pour qu'aujourd'hui, nous ayons le droit de critiquer sans frein notre propre système, et que chacun des crachats sur son visage débonnaire ne se paie pas au prix du sang.
mardi 20 novembre 2012
Un coup de projecteur qui m'a mis les larmes aux yeux
Il y a quelques mois, une blogueuse a consacré une chronique à mon roman Élie et l'Apocalypse.
Depuis, je la croise souvent sur la blogosphère littéraire, ce qui m'a permis de découvrir sa nature attachante, sa passion absolue pour les livres, son engagement touchant en faveur de mille autres causes.
Je le proclame haut et fort, Cali du Calidoscope est une fille formidable !
Et je ne dis pas cela parce qu'elle m'a émue aux larmes avec cet article que je veux absolument pour mon oraison funèbre, le jour venu :
https://www.facebook.com/LeCalidoscope?fref=ts
C'est pétillant de chaleur humaine, c'est excessivement généreux, c'est... c'est Cali, voilà ! ♥
Le Salon Fantasy en Beaujolais
Rentrée cassée du Salon Fantasy en Beaujolais où j'étais déjà arrivée en miettes (voyage en train à multiples correspondances, en traînant une tonne de livres - on n'a plus vingt ans !), j'ai mis dix jours à m'en remettre avant de m'atteler au présent article.
C'est pourtant un plaisir de l'écrire, car ce salon était un pur bonheur.
Je récapitule :
Un accueil chaleureux et attentionné, une organisation impeccable (merci Céline Kraaps et toute l'équipe des médiathèques de La Chapelle-de-Guinchay et de Crèches-sur-Saône).
Un hébergement non moins chaleureux avec intéressantes discussions à la clé, chez mes charmants hôtes Françoise et Didier et en compagnie de Christian Perrot, un auteur à découvrir.
Un site superbement décoré par les fées de Sényrêves : Séverine et Séverine, aussi adorables que créatives.
Des animations multiples et bien conçues (mention spéciale à la valeureuse troupe de la Maisnie du Chevalier Dragon, mais il faudrait citer tous les autres intervenants...)
Sans compter le clou du salon, la merveilleuse Angèle et ses confitures magiques !
Pour finir, une pensée amicale à tous les exposants : auteurs, dessinateurs, éditeurs, plus sympa les uns que les autres.
Les créations de Koa, un dessinateur plein de talent
Et bien sûr, mention spéciale au public : beaucoup de blogueurs et lecteurs venus tout exprès, parfois costumés (j'ai eu notamment le plaisir de rencontrer enfin la blogueuse émérite Mélusine de Ma Bouquinerie), mais aussi une foule de visiteurs qui ont joué le jeu à fond en discutant volontiers de stand en stand, souriants et très motivés. On avait l'impression que personne n'était là en simple badaud, ce qui est rare sur un salon...
Un visiteur costumé
Cette impression a été particulièrement forte au cours de la conférence sur l'Apocalypse que m'avaient confiée les organisateurs : la participation a été si active que la séance, prévue pour durer une trentaine de minutes, s'est prolongée deux heures et demie, jusqu'à ce qu'on nous demande gentiment de laisser place au café-débat sur les vampires ! :-) Un très bon moment donc, et je remercie tous les participants pour leurs questions et interventions.
Avec Mélusine de Ma Bouquinerie
En résumé : j'ai passé un merveilleux week-end au Salon Fantasy en Beaujolais, j'y reviendrai sans faute, et je le recommande à tous, exposants ou visiteurs. Au plaisir de vous y rencontrer l'an prochain ! ♥
La page du salon : https://www.facebook.com/salonfantasy?ref=ts&fref=ts
Le groupe : https://www.facebook.com/groups/salonfantasy/
Le groupe : https://www.facebook.com/groups/salonfantasy/
Le blog : http:// salon-fantasy.over-bl og.com
mercredi 31 octobre 2012
mardi 30 octobre 2012
La culture est-elle une aliénation ?
J'ai eu hier soir sur facebook un
échange de vues avec un homme qui considère la culture comme un
odieux symptôme d'arrogance bourgeoise. De mon côté, je fais
partie de ceux qui au contraire, voient en la culture un outil
d'émancipation sociale.
J'ai dit à ce monsieur que je descendais d'instituteurs, « hussards
noirs de la République » (hussards parce qu'ils incarnaient l'armée pacifique du Savoir, et noirs à cause de
leur blouse de maître d'école) qui s'étaient donné
pour mission de donner à chacun son billet pour l'ascenseur social.
Il s'est alors violemment emporté contre « ces
cogneurs aux pratiques brutales perverses » (allusion aux coups de règle sur les doigts, déplorable méthode assortie aux mœurs de l'époque), et s'est réjoui que des camarades aient retrouvé leur ancien instituteur à la retraite pour le faire « déguster » à titre de vengeance. Sans commentaires...
Visiblement, on ne parlait pas des mêmes instits. Jusqu'à la mort de mes grands-parents,
j'ai vu la foule de leurs anciens élèves rendre hommage à leur humanité et
leur dévouement. Vertus qui étaient d'ailleurs la moindre des
choses, dans l'exercice d'une vocation aussi essentielle que celle
d'aider des enfants de classes défavorisées à devenir des hommes
et des femmes libres.
À
s'entendre traiter de valets de la bourgeoisie, mes aïeux,
socialistes militants, doivent se retourner dans leur tombe. Mais les
outrances de langage et les postures scandalisées de mon
interlocuteur m'ont démontré l'inanité de mes protestations de
bonne foi. De toute évidence j'avais affaire à un idéologue, et
cette espèce est irréductiblement sectaire.
Je constate que celui-là, prêchant que « l'enseignement des instits, ce n'est qu'un aspect de la culture petite-bourgeoise » se réjouit néanmoins des succès scolaires de sa propre progéniture. On peut s'étonner qu'il cherche à la conduire vers un statut social si nauséabond à ses yeux. Surtout quand il souligne fièrement : « mes enfants font bien la
distinction entre le dialecte bourgeois tribal ostracisant de la
"bonne langue" (...) et les pratiques langagières
spontanées des groupes désavoués, toutes aussi nobles mais qui
excluent moins et protègent ». Ouf ! Nous sommes soulagés
d'apprendre qu'il a renoncé à les protéger en leur imposant l'argot plutôt que le français, jargon « ostracisant » !
C'est
précisément à cause de ma tendresse, de mon admiration pour les
jeunes de banlieue qui s'efforcent jour après jour d'échapper à
leur condition, que je déplore de tels propos. Voilà un
intellectuel, « nanti » par rapport à eux, qui s'offre
le luxe de piétiner le socle culturel - passeport pour une meilleure vie - qu'ils s'efforcent vaillamment d'acquérir. Mais j'imagine
que notre donneur de leçons n'a jamais vécu en banlieue, parmi ces
jeunes.
Facile
de prétendre que tous les niveaux de culture se valent, que l'ignorance égale le savoir, et qu'il suffit de proclamer cela pour assurer le
bonheur universel. Tous les niveaux ne sont pas égaux devant
l'exigence de trouver un emploi, condition première pour contrôler
sa vie. Et l'ignorance ne mène qu'à être facilement manipulé par
les idéologues et autres charlatans. C'est peut-être d'ailleurs
pour cela que certains font si volontiers l'éloge de l'ignorance...
lundi 29 octobre 2012
samedi 27 octobre 2012
L'idéologie rend c... culturellement partial (2) : la taxe Google
Décidément les
politiciens français sont formatés pour une autre planète.
Mus par l'obsession
légitime de conserver leurs électeurs protéger
les plus faibles, ils menacent à cor et à cri de taxer un
« puissant » (américain, en prime) : Google.
Des fois que le citoyen ébloui les prendrait pour Robin des Bois.
Pour ceux qui veulent en
savoir plus sur cette pantalonnade :
Nos brillantes élites
feraient mieux de s'informer des réalités en lisant les réactions
des internautes, souvent fort bien argumentées. Mais comme tout cela
n'est qu'un attrape-couillons jeu de postures,
j'imagine que lesdites élites se moquent royalement d'être
crédibles, pourvu qu'elles soient crues. Tant pis !
Moi, j'aime à croire que
les esprits libres de l'ère numérique finiront par déborder nos
idéologues garde-chiourmes, et qu'il en sortira un monde nouveau. Un
monde échappant autant que possible à la tutelle des autorités, ô
divine perspective !
Nos représentants ne devraient-ils pas mener
grand train à nos crochets et en échange, nous ficher la paix se
soucier seulement de nous assurer liberté, sécurité et justice,
plutôt que de se mêler de tout en prétendant tout réguler,
vanitas vanitatum ?
Le monde qu'ils nous ont concocté, une inextricable pelote de réglementations absconses qui prétendent nous tenir
en laisse protéger, étouffe peu à peu tout espoir et
toute créativité. Au contraire, le Net tricote peu à peu un univers où déployer nos ailes. Patience ! Le changement, le vrai, est en marche.
Sur internet, les citoyens parlent aux citoyens. La web-liberté d'expression finira par balayer structures sclérosées et calculs politiciens. Et qu'importe si au passage, des Google et
des Facebook s'enrichissent ? Ce qui compte, c'est ce que nous
ferons de nouveau, d'imprévu, de révolutionnaire avec ces outils inespérés. Pour le moins, ce sera passionnant...
En attendant, couper la télé pour surfer
sur la Toile est une bouffée d'air pur. Geeks, je vous aime !
jeudi 25 octobre 2012
Une bonne initiative
Quand on veut, on peut... à condition de ne pas se heurter à un fouillis de réglementations.
lundi 22 octobre 2012
À l'affiche !
Fans je vous aime ! ♥
mardi 9 octobre 2012
L'idéologie rend c... culturellement partial. :-)
http://www.liberation.fr/ culture/2012/10/04/ tintin-persona-non-grata-dans-d es-bibliotheques-suedoises_850 887
Je trouve cela hautement ridicule, liberticide et anti culturel.
Apprenons à nos enfants à prendre de la distance par rapport aux conceptions en usage à d'autres époques ; aidons-les à comprendre qu'heureusement, certains points de vue sont dépassés. Cela, c'est essentiel.
Mais si on devait retirer des bibliothèques tous les ouvrages où figurent des opinions aujourd'hui combattues, que resterait-il sur les étagères ? Voltaire a émis des propos racistes, Jules Ferry soutenait le colonialisme, et ce ne sont que deux exemples parmi une multitude.
Les temps changent, les regards sur le monde changent aussi. Renier notre patrimoine sous prétexte que les idées d'hier nous choquent aujourd'hui, c'est non seulement une rétro-censure qui mutilerait la mémoire de l'humanité, mais un manque de réalisme qui confine à l'absurdité.
Extrait d'une critique des Trois Sages
"[Ce roman] invite à la réflexion, à la spiritualité, à la tolérance, à la philosophie, à la méditation."
http://mabouquinerie.canalblog.com/archives/2012/05/25/24277202.html
lundi 8 octobre 2012
"Thérapie", un petit roman d'amour et d'action
Un
coup de volant, comme un sursaut. Le cri des pneus lui meurtrissait
encore les oreilles... Soixante-cinq ans que Daisy Beauregard
habitait Fair Hope, où elle était née. Quarante ans qu’elle
faisait ses courses à Mobile, dont neuf en conduisant elle-même la
vieille Dodge de son défunt Harry. Et elle avait failli rater la
bretelle ! Décidément vivre avec Laura la ferait tourner en
bourrique. Comme si sa maladie pouvait être contagieuse...
“Elle
l’est, dans un sens. Ma fille est folle, je deviens folle, quoi
d’étonnant ?”
La
masse libérée des futaies abattait ses ombres sauvages sur la route
à peine plus large que la Dodge. L’autoroute Mobile-Pensacola
n’existait déjà plus, n’avait jamais existé. De loin en loin,
les premières feuilles d’automne scintillaient furtivement, comme
des yeux de renard. A chaque voiture en sens inverse, Daisy serrait
le bas-côté – et les dents. Une vieille dame très lasse et cet
énorme break, quel équipage insensé ! Ah, s’il n’était pas
tellement lié au souvenir de Harry....
Harry.
A sa mort, Laura n’avait pas encore “lâché la rampe”. Une
expression de son père : “Ma chérie, ne lâche pas la rampe !”.
Bien qu’elle ne réagît guère, les Beauregard croyaient leur
fille en voie de guérison ; et pendant ses insomnies, lorsqu’elle
accompagnait encore et encore au cimetière le minuscule cercueil de
Lizzie, Daisy remerciait Dieu d’avoir permis à Laura de traverser
le drame sans vraiment s’en apercevoir.
Puis
Harry emporté par cette maudite attaque. A nouveau une saignée
fraîchement ouverte dans la terre noire, jusque sous les pas de
Daisy qui titubait au bras du vide. Une amputation, une agonie : seul
celui qui reste sait vraiment ce que signifie mourir.
Les
années de solitude. Daisy suspendue au retour de sa fille. Enfin,
les psychiatres avaient relâché Laura, officiellement guérie.
Assez, en tout cas, pour réaliser... Et l’enfer avait
commencé.
Fair Hope. Les alignements au cordeau de demeures à
colonnades blanches, l’avenue de pelouses et de sycomores qui
conduisait à “Green Lodge”. Personne sur le perron. Dans la
cuisine, un large sourire prolongé d’un tablier à tournesols - le
préféré de la vieille Marge :
-
Tout s’est bien passé, ma’ame Beauregard. Elle dort, pauvre
petite. Bon, je m’en vais ; pour le dîner, je vous ai préparé
des filets de catfish avec du maïs, et une tarte aux noix de
pécan.
-
Merci, Marge. A lundi !
Green
Lodge avait été construite en 1853 pour l’arrière-grand-mère de
Daisy. Génération après génération, elle restait une maison
maternelle, pour ne pas dire matriarcale ; même Harry, si attentif à
en réparer les moindres égratignures, y avait pendant trente-sept
ans fait figure de prince consort. En gravissant l’escalier qui
menait aux chambres, Daisy tenait la main de sa plus vieille amie :
la rampe de chêne irradiait une chaleur, une douceur presque
humaines. Sans cet encouragement, comment affronter la suite ?
A
l’intérieur de la chambre, la moiteur oppressante d’une tanière.
Relent de sueur médicamenteuse. Dans le désordre du lit, la
silhouette de Laura, une jambe repliée contre sa poitrine : un
échassier horizontal, guettant du fond de son caveau barbiturique
l’aube de la résurrection. Sur la table de nuit, la forêt des
boîtes et des tubes. Ah ! Cette envie de tout flanquer aux ordures !
Un jour, Daisy l’avait fait. Et lorsque Laura s’était
réveillée...
Sa
folle orbite d’un mur à l’autre. Tous les meubles sur son
chemin, elle semblait s’y meutrir exprès, pour en finir ; tombait
en expulsant des giclées de cris difformes... Puis les convulsions,
les râles. Courant chercher la poubelle, sa mère l’avait répandue
en vrac, fourrageant comme un raton-laveur à la recherche du Valium.
Plus tard, tandis que Laura assommée ronflait comme une pocharde,
elle était restée assise sur le plancher de la chambre, laissant
couler ses larmes. Des heures, la nuit entière. Pourquoi elle,
pourquoi sa petite fille ? Dieu n’aurait jamais dû permettre une
chose pareille.
Machinalement, Daisy tâta le poignet de sa fille, lui
souleva une paupière. Elle craignait toujours l’overdose. Mettre
les comprimés sous clef ? Laura aurait piqué une crise. Sans
compter que... Avec une honnêteté déchirante, sa mère avait osé
s’interroger : au fond d’elle-même, n’était-elle pas tentée
de s’en remettre au sort - de s’en remettre à Laura elle-même ?
Le
découragement, fatale blessure. Oui, parfois Daisy suffoquait
d’impuissance. Et sa fille ? Lui restait-il la moindre raison de
“tenir la rampe” ? En évoquant l’instant où Harry et elle
s’étaient précipités à son chevet, juste après la naissance de
son bébé mort-né, Daisy sentait la glace l’envahir. Une chambre
à petits bouquets, si méticuleusement rangée qu’elle semblait
inoccupée. Le berceau de plexiglas au drap plus lisse que du marbre.
Sur une chaise de visiteur, Laura levant sur ses parents un regard
accusateur. A phrases sèches, comme préparées :
-
Pourquoi m’avoir caché que je suis la fille de Bugsy Siegel ?
Comme
Harry décomposé esquissait un pas vers elle, un médecin avait fait
irruption :
-
Tout va bien, je vous assure. Je vous en prie, suivez-moi...
De
l’autre côté de la porte dont ils refusaient de s’éloigner,
premier service sur la psychose puerpuérale, nappé d’une promesse
de guérison rapide : “de nos jours, le traitement est
parfaitement maîtrisé”. On leur avait repassé ce plat-là
bien de fois, depuis. De plus en plus froid, de plus en plus amer.
Impossible de digérer ça.
Pendant
des mois, Laura avait été la fille de Bugsy Siegel. Transférée en
psychiatrie, elle avait subi tant de traitements que Daisy avait fini
par accuser le chef de clinique de la transformer en cobaye. Puis, un
an après le décès de Harry, quand plus personne n’y croyait, le
miracle s’était produit : elle était redevenue Laura, presque
entièrement sevrée de son cocon chimique. Retour à l’appartement
conjugal tapissé de bribes du passé - et meublé du sourire
contraint d’un mari acclimaté au célibat. Rien ne pouvait plus
empêcher la jeune femme de se souvenir de Lizzie. Ni de découvrir
que son père était mort... Et qu’elle-même l’était aussi, ou
tout comme, aux yeux de son époux.
Huit
ans après, Daisy ruminait toujours ce qu’elle aurait plaisir à
faire si Charles venait à croiser son chemin. Bien sûr, on ne
pouvait le nier : il avait enduré avec tout le dévouement possible
les deux dernières années de leur mariage ; à sa place, n’importe
quel saint aurait également quitté sa femme, l’aurait tuée
peut-être... En bon lâche pétri de principes, Charles avait choisi
le divorce.
Un
autre homme. Voilà ce qu’il aurait fallu à Laura... Un homme
énergique et positif, qui l’aurait bercée ou secouée selon le
besoin - un anti-Charles, quoi !
Le
plus rageant, c’est que cet individu-là existait bel et bien : il
s’appelait Michael Shannon.
C’était
la semaine de Noël. Laura traversait l’une de ces périodes que sa
mère avait pris l’odieuse habitude d’appeler “rémission”. A
lui seul, le mot enfermait la jeune femme dans l’insurmontable :
son espoir de normalité se bornait aux “rémissions” ;
impossible d’oublier la limace, la chose noire et froide qui
dormait en elle... Malgré tout, chaque accalmie constituait un
miracle, dont elle profitait avidement.
Dans
l’hypermarché où elle faisait ses courses, des guirlandes
colonisaient murs et plafonds comme les mousses flottantes des chênes
de Virginie. Mais les mousses dégageaient une poignante tristesse,
alors que là... Emerveillée, Laura errait d’allée en allée.
Sous ses paumes, la barre du caddy devenait la proue d’un traîneau
; elle avait cinq ans, son père l’emmenait faire sa première
promenade dans la neige. Au coeur d’une valse de flocons, le rire
enfantin de Laura se déroulait comme une écharpe de mohair et
s’envolait, s’envolait sans fin...
-
Attention à la branche !
Elle
faillit tomber du traîneau - qui s’évanouit du même coup : elle
était chez Delchamp, poussant son chariot à demi-plein, la liste
d’achats coincée dans le bracelet de sa montre.
L’homme
repoussa le feston vert sapin qui pendait d’une tête de gondole :
-
Permettez-moi de prendre les rênes : vous avez les mains gelées. Où
sont vos gants ? Il ne faut jamais oublier ses gants quand on fait
une balade sous la neige.
L’inconnu
avait empoigné le caddy et le pilotait avec de petits claquements de
langue. Comment avait-il deviné ?... Laura leva les yeux. Elle était
presque certaine de n’avoir jamais vu ce regard outremer ; pourtant
l’homme s’adressait à elle comme s’ils se connaissaient déjà
- mieux : comme s’ils avaient un passé commun, source de chaude
complicité. Elle se jeta à l’eau :
-
Vous habitez Fair Hope ?
-
Mobile.
-
Ex... excusez-moi. Je pensais que nous avions peut-être fréquenté
la même école.
-
Oooh, Etincelle ! cria-t-il au cheval invisible, en garant le chariot
le long d’un rayonnage. Je m’abstiendrai de vous dire que si
c’était le cas, je ne vous aurais pas oubliée : ça sent beaucoup
trop la manoeuvre... Et cependant, si c’était le cas, je ne vous
aurais pas oubliée.
A
sa propre surprise, Laura égrena un rire. Il poursuivit :
-
Je m’appelle Michael Shannon. Notez bien que je vous livre mon
patronyme intégral ! Si l’on en croit le Lady’s Home Journal,
les séducteurs mal intentionnés dévoilent seulement leur prénom.
Elle
rit encore. C’était bon - plus encore que les guirlandes, que la
promenade en traîneau...
-
Vous êtes journaliste au Lady’s, monsieur Shannon ? Non ?...
Pas lecteur, tout de même ?
-
Ma secrétaire y est accro. Elle élabore des digests pour m’édifier.
-
Moi, je le suis.
-
Secrétaire ? Accro ? Edifiée ?
-
Journaliste. Enfin… Je l’ai été.
- Moi, j’appartiens à la sale espèce des
chefs d’entreprise. (Il s’inclina) : Mobilitair. Compagnie
spécialisée dans le voyage d’affaires. Ça ne vous dit rien ? Je
tirerai les oreilles de mon agent de publicité !... Dites-moi, vous
venez souvent ici ?
-
Eh bien... de temps en temps.
-
Je vous guetterai tous les jours. A bientôt !
Et
il s’éloigna à grandes enjambées.
Sur la blogosphère littéraire
Merci à Melusine de Ma Bouquinerie pour sa chronique de ma nouvelle "Spi" :
"Une nouvelle poignante par l'auteure d'"Elie et l'Apocalypse" qui montre une nouvelle fois son talent... Comme quoi les Éditions Imaj Paris ont eu du nez !"
http://mabouquinerie.canalblog.com/archives/2012/10/08/25266058.html
"Une nouvelle poignante par l'auteure d'"Elie et l'Apocalypse" qui montre une nouvelle fois son talent... Comme quoi les Éditions Imaj Paris ont eu du nez !"
http://mabouquinerie.canalblog.com/archives/2012/10/08/25266058.html
dimanche 7 octobre 2012
Réhabilitation
« Le meilleur de la science-fiction est aussi bon que le meilleur de n'importe quel autre domaine de fiction. » Théodore Sturgeon
Avis à ceux qui méprisent les littératures de l'imaginaire ! :-)
mardi 2 octobre 2012
Maso ?
Chaque jour, je me dis que j'aime ce monde.
Chaque jour, je me demande comment on peut l'aimer.
Chaque jour, je me demande comment on peut l'aimer.
dimanche 30 septembre 2012
samedi 29 septembre 2012
jeudi 27 septembre 2012
mardi 25 septembre 2012
Halte au formatage !
Parfois, on a l'impression qu'être "différent" est une malédiction. Le société n'aime pas les gens qui sortent des normes. Mais ne vous laissez pas stigmatiser, dites halte au formatage obligatoire : être différent, c'est un atout, c'est une richesse !
lundi 24 septembre 2012
Ah les sans gènes !
Nos enfants ont parfois l'audace de combiner nos inestimables gènes d'une façon si déconcertante qu'on se demande si ce sont vraiment les nôtres. Mais ne leur faisons jamais honte de ce qu'ils sont : autant leur
reprocher d'être nés...
D'ailleurs,
les accuser d'être différents de nous serait aussi absurde que
de partir en guerre contre la biodiversité.
Jeu en réseau
On
me demande souvent ce que signifie "World of Braincast", le
jeu en ligne auquel s'adonne mon héroïne Élisabeth.
"World of warcraft" (WoW) que tout le monde connaît, signifie en gros "le monde du métier de guerrier, le monde où la guerre est votre métier".
"World of Braincast" (WOB) signifie à peu près "le monde où l'on projette son cerveau" ou "le monde dont vos neurones sont les acteurs".
Un autre genre d'univers ! :-)
"World of warcraft" (WoW) que tout le monde connaît, signifie en gros "le monde du métier de guerrier, le monde où la guerre est votre métier".
"World of Braincast" (WOB) signifie à peu près "le monde où l'on projette son cerveau" ou "le monde dont vos neurones sont les acteurs".
Un autre genre d'univers ! :-)
Élie et l'Apocalypse, artisan d'un miracle
« Élie et L'Apocalypse » est un roman d'aventures. Ceux qui ne cherchent qu'à se distraire y trouveront, je l'espère, du plaisir, car j'ai adoré l'écrire ! Mais il témoigne aussi d'une expérience vécue que l'on peut qualifier d'« extra-ordinaire ».
En 2007, j'ai subi une série de terribles épreuves. Toute ma vie s'est écroulée. Je me suis retrouvée malade, coupée du
monde, convaincue que je ne sortirais pas de mon lit vivante.
Puis, la nuit du 4 novembre, j'ai fait un rêve. Incroyablement précis, presque réaliste. Je me réveillais avec le moindre détail en tête, je me rendormais... et le rêve continuait, comme un film aux multiples rebondissements.
À mon réveil, je n'avais qu'une idée : transcrire ce rêve. À mille lieues de tout ce que j'avais écrit jusque là ! C'était une telle obsession que je n'en dormais presque plus. J'ai consacré neuf mois au premier tome d'« Élie et l'Apocalypse », un chiffre qui m'a marquée en tant que mère : le temps de mettre au monde ce que l'on porte en soi !
Au départ, je voulais surtout léguer à mes enfants ma vision de l'existence. En dépit de mon état, j'y ai donc mis tout mon optimisme, ma curiosité, ma joie de vivre d'antan... Plus l'ensemble des connaissances que je tenais à leur transmettre.
Peu à peu, j'ai réalisé que l'aventure littéraire devenait cheminement personnel. Dans les pas de mon héroïne, je trouvais la force de faire le deuil de tout ce que j'avais perdu. La santé, l'espoir me revenaient ; j'ai pu recommencer à me battre pour les miens.
L'esprit apaisé, j'ai repris l'écriture de mon roman. Au delà de la fiction, au delà du documentaire, il est devenu un passeport pour le mieux vivre, le savoir-être. Cette magie
touche aussi mes lecteurs : certains ont même témoigné qu'Élie et l'Apocalypse les aurait "changés", "rendus meilleurs"... Au fond, je ne devrais pas m'en étonner, car les émotions positives sont fortement contagieuses.
Entre saga à suspense et guide de voyage intérieur, voici donc ce roman initiatique, artisan de ma « résurrection ».
Puisse-t-il vous porter bonheur, à vous aussi !
dimanche 23 septembre 2012
Positive attitude
Trop de gens ignorent que le bonheur, c'est la faculté d'accepter les contraintes d'un cœur léger. En se laissant ronger par la contrariété, on gaspille une énergie qui devrait être positive ; on se rend malheureux et, plus grave encore, on pourrit la vie de ses proches.
samedi 22 septembre 2012
Corrida : l'infamie française
Un petit pas de danse politique pour le Conseil Constitutionnel, un grand pas en arrière pour la grandeur de la France.
Ce n'est pas à la gloire de notre beau pays que de donner des réponses juridico-administratives à un problème relevant de l'éthique et de la morale.
Hélas, ce travers jacobin est aussi l'une de nos grandes "traditions".
La question n'était pas de savoir si une coutume barbare est constitutionnelle ou non, mais si, en un temps et un espace supposés civilisés, il est tolérable que l'on inflige d'atroces souffrances à un être sensible pour le plaisir de spectateurs manifestement insensibles.
Insensibles aussi, les "Sages" ont tranché le débat. Et invitent les adeptes de la tauromachie à continuer de trancher dans la chair de leurs victimes.
Hommage d'auteur
J'ai vu sur certains forums que des lecteurs s'interrogent encore sur la misogynie de Robert Jordan. Mdr. Rien que le pseudo (l'auteur, paix à son âme, s'appelait James Oliver Rigney)... "Robert Jordan", c'est le nom du héros d'Hemingway dans "Pour qui sonne le glas". Et le moins que l'on puisse dire d'Ernest Hemingway, c'est qu'il avait un problème avec ses personnages féminins. :-)
jeudi 20 septembre 2012
Le démon de l'opposition
On ne déplorera jamais assez
la volonté manichéenne des idéologues politiques ou religieux, de diviser les gens en « bons » et en « mauvais ».
Il n'y a pas d'un côté, les monothéistes en état de grâce et de l'autre, les païens et non-croyants voués à l'enfer.
Ou d'un côté, les braves travailleurs et de l'autre, les méchants patrons.
Il y a l'humain, avec dans chaque catégorie une immense diversité de caractères.
Mais détester « l'autre » est un exutoire si apprécié que personne ne se rebelle contre ces classifications primaires, facteurs de clivage et de haines.
Il n'y a pas d'un côté, les monothéistes en état de grâce et de l'autre, les païens et non-croyants voués à l'enfer.
Ou d'un côté, les braves travailleurs et de l'autre, les méchants patrons.
Il y a l'humain, avec dans chaque catégorie une immense diversité de caractères.
Mais détester « l'autre » est un exutoire si apprécié que personne ne se rebelle contre ces classifications primaires, facteurs de clivage et de haines.
Toujours le droit d'expression
La déclaration de
Véronique Genest fait beaucoup de bruit. Je crois sa phrase
maladroite plutôt qu'hostile, et je déplore le lynchage qui s'ensuit. Le droit d'expression est une thérapie pour bien des maux de la société. Et au vu de l'actualité, je redoute un retour à la censure morale.
Comme je le décrivais dans mon roman, on s'achemine insidieusement vers l'interdiction d'exprimer n'importe quelle idée politiquement incorrecte. La première étape, c'est la stigmatisation à cor et à cri d'opinions jugées malvenues. Cela s'accompagne déjà, dans certains cas, d'une répression pénale. Tout cela, on le comprend, soulage et rassure les victimes. Au prix de quels risques de dérive ?
Face aux propos sectaires visant femmes, homosexuels, juifs, musulmans, Noirs, handicapés, personnes en surpoids ou autres gens « différents », je monte toujours au créneau. Au mieux, je tente une démarche pédagogique : la peur et même la haine découlent souvent de la méconnaissance ; il faut contre-argumenter. L'intolérance vraie mérite quant à elle l'indignation et le mépris.
Je suis bien placée pour savoir ce que la misogynie fait endurer à une femme. Humiliation et impuissance mêlées inspirent du désespoir, de la colère. Pourtant, je n'aimerais pas qu'un homme aille en prison pour m'avoir accablée d'insultes sexistes. En aucun cas je ne voudrais qu'on bâillonne les fauteurs d'opinions scandaleuses - ne serait-ce que parce que c'est le plus sûr moyen de les rendre influents.
Rappelons-nous la belle phrase attribuée (à tort) à Voltaire :
« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me
battrai pour que vous ayez le droit de le dire ».
Un beau contre-feu à l'intolérance.
Tout faux !
Un article intéressant qui souligne, mieux encore que le livre dont il traite, l'incroyable méprise de toute une génération. Mais faut-il vraiment s'étonner ? Cartésiennes et jacobines, soucieuses de tout organiser et effarouchées par l'auto-expansion du Net, les élites françaises fascinées par la machine informatique sont tout simplement passé à côté du moteur : l'humain. Internet, c'est comme ces gigantesques structures coralliennes où se faufile et s'épanouit tout un biotope; ses innombrables canaux régulent moins qu'ils ne favorisent la circulation des idées et l'expression des sentiments. Et c'est cela, le secret...
Baroud d'honneur
Rien à dire de pétillant ce matin, après avoir passé une partie de la nuit à méditer sur la cruauté de l'existence (pas la mienne - donc là je suis vraiment touchée, et impuissante, ce qui m'enrage).
Alors je vous poste ce poème de jeunesse extrait des tréfonds de mes disques durs, et qui sera tout à fait dans l'ambiance.
Bon, c'est très noir, mais ne vous y fiez pas : il n'y a qu'au fond de la piscine qu'on peut donner un coup de talon pour remonter. C'est ce que j'ai fait, à l'époque...
Puisque seuls au long du chemin qui monte droit vers notre nuit,
arc-boutés, Sisyphes transis, sur le chaos de l’existence,
nous nous acharnons à hisser ce sombre présent de naissance
jusqu’au point futile entre tous où nous basculons vers
l’oubli,
la vie, non-lieu qui nous absout du crime absurde d’espérance,
effaçant la faute et l’auteur sous le linceul de sa merci,
ne manquez pas pour l’honorer, o vous mes frères
d’indifférence,
de marcher vers votre néant avec le sourire des ravis !
Car qu’aurons-nous jamais été, hormis cet effort d’élégance,
ce parti pris très cabotin d’applaudir à la comédie ?
Pourquoi notre vaine échappée, sans cet espiègle trait
d’esprit :
relever chaque heure de cigüe par des transports de connivence ?
Bon à rappeler...
« Votre temps est limité. Ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonniers des dogmes, ce n’est rien d’autre que vivre selon les conclusions et les réflexions d’autres personnes. Ne laissez pas le brouhaha des opinions des autres étouffer votre voix intérieure. Et, par dessus tout, ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition : d’une manière ou d’une autre, ils savent ce que vous voulez vraiment devenir. Tout le reste est secondaire. Soyez insatiables. Soyez fous. » Steve Jobs
Page d'accueil
Un écran d'accueil qui donne envie d'aller plus loin : c'est ce que nous montrent le visage et l'attitude des gens les plus à l'aise... ou les plus habiles. D'autres n'ont pas ce talent, et nous voyons alors l'image d'une personne maussade, renfermée, agressive... N'oublions pas que là encore, c'est un écran ! Pour en savoir davantage, il faut entrer et visiter le site. On a souvent de belles surprises.
mercredi 19 septembre 2012
Livre d'or :-)
En regardant l'excellente émission "Rêves et cris" sur Nolife tv, j'ai vu la présentation d'une intégrale de 1100 pages vendu « à bas prix, 21 et quelque euros ». Le présentateur souligne qu'un livre de cette épaisseur aurait pu valoir le double. Aaargh ! Élie et l'Apocalypse (qui « pèserait » le même nombre de pages en format classique) est vendu 9,99 €, et je trouve que c'est le bon prix par rapport aux ressources des lecteurs dans le contexte économique actuel. Sincèrement je me demande qui, de nos jours, est en mesure d'investir 40 € dans un roman ? Même 20 €, je trouve que c'est une dépense non négligeable, et ne parlons même pas de la situation des jeunes ! Imagine-t-on que les lecteurs vont s'offrir chaque mois « LE » livre unique supportable par leur budget ? Attention, je ne critique pas du tout ce que dit le présentateur : je remarque seulement une distorsion entre le prix de vente des livres (et il est vrai qu'un livre, ça coûte cher à imprimer, sans même parler de sa distribution) et les capacités d'achat des lecteurs. Il est vrai que quand on voit des salades à 3 € ou des cocas à 8 € dans Paris...
Vers une guerre de civilisations
Oui, nous allons vers une guerre de civilisations.
Non, ce n'est pas ce que vous pensez.
Il est bien question de civilisés contre des barbares, n'ayons pas peur des mots.
Les "civilisés" sont les hommes et femmes qui, dans tous les peuples, prônent ou pratiquent la tolérance ; et les "barbares" sont ceux qui, dans tous les peuples, prônent ou pratiquent la haine.
Non, ce n'est pas ce que vous pensez.
Il est bien question de civilisés contre des barbares, n'ayons pas peur des mots.
Les "civilisés" sont les hommes et femmes qui, dans tous les peuples, prônent ou pratiquent la tolérance ; et les "barbares" sont ceux qui, dans tous les peuples, prônent ou pratiquent la haine.
Cette guerre-là se
gagnera avec l'éducation plutôt qu'avec des armes. Mais on la
perdra à coup sûr avec des compromissions.
mardi 18 septembre 2012
Liberté chérie
Je place au-dessus de tout la liberté d'expression. Après, il est de l'honneur des
nations d'apprendre à leurs citoyens à trier les données et à
réagir sainement. Si tu n'aimes pas ce que publie l'autre, ne frappe
pas : zappe.
De cause à effet
Quand les peuples ont faim, il se nourrissent des idées qu'on leur présente.
Quand ils ont peur, ils
s'assemblent autour des feux qu'on veut leur faire allumer.
Tout cela ne réduit ni
faim ni peur, mais engraisse la colère et conforte la haine.
lundi 17 septembre 2012
Service de Diplomatie Parallèle
Dans mon tome 2, le Service de Diplomatie Parallèle (une blague qui ne fera rire que Ceux Qui Savent ;-) envoie deux agents accompagner Élie dans son périple africain.
Eh bien aujourd'hui, ils sont arrivés aux Transes...
Les filles, je sens que comme Agatha, vous allez adorer le beau Tom !
Eh bien aujourd'hui, ils sont arrivés aux Transes...
Les filles, je sens que comme Agatha, vous allez adorer le beau Tom !
Même le pseudo...
En ce moment, je lis : La Roue du Temps de Robert Jordan.
Chef d'oeuvre de fantasy. Chef d'oeuvre de misogynie, aussi... Nobody's perfect.
Chef d'oeuvre de fantasy. Chef d'oeuvre de misogynie, aussi... Nobody's perfect.
dimanche 16 septembre 2012
PARANORMAL : to believe or not to believe... mais est-ce bien l'essentiel ?
Pour moi, clairement, NON ! L'important est ailleurs.
J'avais donc publié il y a quelque temps sur ma page facebook un appel à la tolérance vis-à-vis de ceux qui croient à des choses dépourvues d'explications scientifiques.
En réaction, un chroniqueur mal embouché a traité mes lecteurs de "femmes incultes". Tant pis, je persiste et signe :
Le terme « paranormal » concerne tout ce qui ne peut pas être expliqué par les lois scientifiques établies. Les sceptiques considèrent que, soit les phénomènes en question sont mis en scène par trucage, soit l'interprétation des témoins est faussée (présupposés, autosuggestion). Pour d'autres observateurs, dont certains scientifiques, « l'inexistence de la preuve n'est pas la preuve de l'inexistence » : ils avancent l'hypothèse de lois encore inconnues, et invoquent les perspectives ouvertes par la physique quantique.
Plus de la moitié des Français croient à la guérison par magnétiseur, s'est indigné Michel de Pracontal. De mon côté, je suis quelqu'un de rationnel. J'admets que les êtres humains s'autosuggestionnent facilement. Et même les animaux : un chien soigné par un charlatan peut aller mieux parce qu'il perçoit la conviction de son maître. Mais j'ai vu un jour un (vrai) vétérinaire pratiquant la « médecine énergétique » remettre en place, sans la toucher, la rotule déboîtée d'un cheval de 500 kilos. Et je doute que la foi du cheval en la confiance accordée au praticien par son propriétaire ait été à l'origine de cet exploit.
Au fond, le problème réside peut-être ailleurs. On peut en effet se demander s'il est indispensable au bonheur individuel que le monde soit expliqué scientifiquement. Savoir qu'une bombe atteint sa cible « grâce » au calcul vectoriel n'empêche pas la mort des victimes, ne soigne pas les blessés, ne console pas les survivants ; le principe de causalité n'a jamais été une grande Cause. Tandis qu'un bon magnétiseur ou un thème astral favorable ont aidé un nombre incalculable de personnes à surmonter une maladie ou à prendre un nouveau départ.
J'entends d'ici les cartésiens crier à l'obscurantisme. Je répondrai avec tout le respect que je porte à la science qu'avant l'ère de sa toute-puissance, l'humanité connaissait déjà la guérison, l'espérance et même le bonheur. En quelques millions d'années, les rituels des chamans et autres guérisseurs ont fait davantage pour l'Homme que les très récentes certitudes scientifiques.
Force est de constater que la majorité des gens se moquent de savoir si ce à quoi (ou ce en quoi) ils croient est prouvé ou non. L'essentiel, c'est leur bien-être. Or, que Voltaire me pardonne, la foi en un « Esprit de lumière » - qu'on l'appelle Dieu ou Énergie - éclaire et réchauffe davantage que l'esprit des Lumières. Et pour se relaxer dans son bain, il vaudra toujours mieux réciter des mantras que la formule chimique de l'eau. Alors, n'en déplaise aux prêcheurs de la zététique : moi, je crois à ce que je vois... et en ce que je ressens.
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