Rien à dire de pétillant ce matin, après avoir passé une partie de la nuit à méditer sur la cruauté de l'existence (pas la mienne – donc là je suis vraiment touchée, et impuissante, ce qui m'enrage).
Alors je vous poste ce poème de jeunesse extrait des tréfonds de mes disques durs, et qui sera tout à fait dans l'ambiance.
Bon, c'est très noir, mais ne vous y fiez pas : il n'y a qu'au fond de la piscine qu'on peut donner un coup de talon pour remonter. C'est ce que j'ai fait, à l'époque...
Puisque seuls au long du chemin qui monte droit vers notre nuit,
arc-boutés, Sisyphes transis, sur le chaos de l’existence,
nous nous acharnons à hisser ce sombre présent de naissance
jusqu’au point futile entre tous où nous basculons vers
l’oubli,
la vie, non-lieu qui nous absout du crime absurde d’espérance,
effaçant la faute et l’auteur sous le linceul de sa merci,
ne manquez pas pour l’honorer, o vous mes frères
d’indifférence,
de marcher vers votre néant avec le sourire des ravis !
Car qu’aurons-nous jamais été, hormis cet effort d’élégance,
ce parti pris très cabotin d’applaudir à la comédie ?
Pourquoi notre vaine échappée, sans cet espiègle trait
d’esprit :
relever chaque heure de cigüe par des transports de connivence ?
Déjà ton petit texte qui présente ce poème est très joli ! Tu as traversé des épreuves difficiles... comment as-tu fait pour t'en sortir ?
RépondreSupprimerJe poste ce commentaire et j'attaque la lecture du poème...
Effectivement sombre, mais beau ♥
RépondreSupprimerMerci Tom :-) Je suis entrée en littérature par la porte de la poésie, il y a très longtemps... :-)
SupprimerJe vois ça ♥
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