Début 2016, j'ai déniché par hasard, en faisant mon marché parmi les ebooks gratuits d'Amazon, "Il sera..." de Boris Tzaprenko.
Cet auteur injustement méconnu, malgré un joli succès puisqu'il a déjà vendu plus de 20 000 exemplaires, offre en effet gracieusement ici et sur toutes les plateformes, le premier tome de sa saga (dont le 8e et dernier opus reste à paraître).
Je ne suis pas spécialement portée sur la SF, même si je me suis risquée dès 2007 dans l'anticipation avec "Élie et l'Apocalypse" ; mes références en ce domaine demeurent les incontournables Isaac Asimov et Theodore Sturgeon, difficiles à égaler.
De plus, j'avoue que les couvertures de cette saga ne me disaient rien, bien qu'il faille saluer la performance de Tzaprenko, qui les réalise lui-même avec un savoir-faire technologique dont je suis indéniablement jalouse !
Mais l'univers de "Il sera..." a été une très, très bonne surprise.
Comme pour d'autres auteurs, j'ai ensuite proposé à Boris Tzaprenko mon aide bénévole pour la chasse aux coquilles, et nous sommes devenus amis virtuels, d'autant plus que nous partageons un combat, celui contre le spécisme.
J'avais dès le départ commenté tome après tome sur Amazon, mais sans publier ces commentaires sur mon blog. Puis j'ai laissé passer les mois, ayant entretemps collaboré aux corrections et au lancement d'un nouvel ouvrage du même auteur, "Le Visiteur" - autre livre de SF qui dénonce avec une grande humanité les conditions d'élevage et d'abattage des animaux de boucherie.
Mon récent petit AVC m'incite à moins remettre certaines choses au lendemain, alors je répare aujourd'hui cette lacune avant de chroniquer d'autres auteurs.
Découvrez "Il sera...", je vous le recommande !
Avertissement : je me suis attachée à spoiler le moins possible, mais peut-être préférerez-vous ne lire qu'après couples chroniques suivantes.
Avertissement : je me suis attachée à spoiler le moins possible, mais peut-être préférerez-vous ne lire qu'après couples chroniques suivantes.
Tome
1 L'Organisation
Brillant,
je suis bluffée !
Fait
exceptionnel ces temps-ci (heureusement pour moi :-), j'ai délaissé
l'écriture pour m'immerger à plein temps dans cette saga, et j'en
ressors épatée.
Découvrir un auteur inconnu aussi brillant est une
bien belle aventure ! Surtout que la couverture n'en laissait rien
présager, ce qui est fort dommage.
Cette
histoire originale, servie par une culture encyclopédique
impressionnante, nous emporte dans un monde très bien décrit, 100%
crédible.
Boris
Tzaprenko joue savamment, c'est le cas de le dire, avec nos émotions
; dès le début, on frissonne d'attendrissement et de préoccupation
pour l'étonnant C 12/5...
Avec
un grand savoir-faire psychologique, l'auteur nous livre des
personnages solides et tout en nuances.
Le
suspense, mais aussi l'humour, sont omniprésents. J'ai souri (y
compris devant des "inventions" communes à nos deux sagas
- telle la mouche espion, amusante probabilité) ; j'ai ri : ah, les
dérives langagières de ce monde futur ! Ou la confrontation, aussi
cocasse qu'émouvante, entre deux enfants du "ghetto" et...
non, je ne spoilerai pas !
J'ai
tout aussi souvent applaudi l'écriture, truffée de trouvailles
stylistiques, ce qui ne l'empêche pas d'être fluide. On peut
d'ailleurs s'étonner que pour tant de lecteurs actuels, la fluidité
semble primer sur la qualité du style. Ceux et celles qui voudraient
"se vider la tête" n'apprécieront peut-être pas "Il
sera...". On y "cerveaute" de bout en bout pour
intégrer les indispensables explications technologiques, et il faut
sans doute aimer cela pour trouver que cette lecture n'a rien de
pénible, au contraire ! C'est un régal.
Bravo
et merci, monsieur Tzaprenko ! On gagne vraiment à vous connaître.
Tome
2 Les Engrammes
Toujours
aussi bluffant !
Dans
ce 2e tome, Boris Tzaprenko nous éblouit une fois de plus :
greffé sur une intrigue qui se complexifie avec astuce, un festival
d'action, de suspense et d'humour nous emporte, palpitants, jusque
sur la planète Mars.
La
belle rouge et son satellite Phobos inspirent à l'auteur des
descriptifs d'une force et d'une beauté que je qualifierai de
cinématographiques, et la description de leur ballet céleste
suscite en nous plus d'émotions qu'une parade amoureuse.
Je
reviens sur l'histoire elle-même : une idée brillante - déjà
exploitée en littérature, mais pas forcément avec plus
d'inventivité - suscite à la fin du tome une cascade de
rebondissements, jusqu'au coup de théâtre de la dernière page
(préfiguré par d'infimes détails dès le tome 1, comme il se
doit ; mais si en tant qu'écrivain, je suis portée à déceler
les ressorts de la machine, les lecteurs, eux, auront leur content de
surprise !).
Tout
cela nous promet une suite aussi intéressante que mouvementée. Pour
ma part, j'apprécie beaucoup ce genre de scénario facétieux, aux
acrobaties impeccablement huilées. Les jeux de miroir et de
passe-passe de Boris Tzaprenko sont un régal de logique pure, qui
fait pétiller nos neurones ; on a vraiment l'impression de
sortir de là plus intelligents !
Car
en prime, des explications scientifiques, à la fois précises et
très pédagogiques, viennent toujours pimenter l'histoire. Je suis
très impressionnée par l'étendue des connaissances de monsieur
Tzaprenko dans des domaines très divers : physique et chimie
bien sûr, et jusqu'à des branches très pointues comme
l'électronique et la réseautique, les nanosciences, la génétique,
l'astronomie, la psychophysiologie, et j'en passe...
Décidément,
chapeau bas !
Tome
3 Les Numanthropes
À
couper le souffle...
Auteur
de fantastique et d'anticipation plus immédiate, je reproche
généralement à la SF un côté "froid" qui tend à m'en
détourner, en dehors de quelques maîtres comme Theodore Sturgeon,
dont le style poétique et la vision résolument positive réchauffent
les histoires les plus dures.
Boris
Tzaprenko, découvert par hasard, a été une fameuse surprise, et je
craignais, je l'avoue, que le brillant début de sa saga ne fût
qu'un feu de paille.
L'action
de ce tome III démarre avec un rebondissement particulièrement
brutal. Géantissimesque cruauté ! Dès la fin du premier
chapitre, nous nous retrouvons assommés. Et avec un génie
diabolique, l'auteur nous plonge d'emblée dans des abîmes de
perplexité quant à la suite de l'histoire.
Mais
très vite, il enclenche la surmultipliée (expression bien
vieillotte pour de la SF aussi inspirée): nous voilà emportés dans
des développements (presque) inattendus, où la science-fiction la
plus pure, la plus rigoureusement argumentée, accouche d'un
véritable fantasme ontologique, aussi stupéfiant que
troublant.
Avec
cette idée audacieuse (comme, d'ailleurs, avec toute l’œuvre de
Tzaprenko), mille réflexions s'amorcent : Peut-on passer outre
notre propre finitude, et jusqu'où ? « Être », c'est
quoi ? L'esprit, voire l'âme, nécessitent-ils un « contenant »
de chair ? Si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qui, in fine,
différenciera l'humain d'un programme informatique, si tant est que
quelque chose les différencie encore ? Comment
l'hypertechnologie peut-elle bouleverser toutes ces notions, nous
entraîner dans une révolution auprès de laquelle toute l'histoire
humaine n'apparaîtrait plus que comme un balbutiement
préalable ?
J'adore
la façon dont l'auteur jongle avec des éléments hétéroclites
comme le solipsisme, ou encore le concept de Conscience Universelle ;
et j'adore la synthèse fascinante que sa fiction nous en propose. Je
n'aurais pas cru possible de mixer tant de notions ardues pour en
faire une intrigue non seulement abordable par tout esprit un peu
curieux, mais ludique à souhait !
En
filigrane de toute la saga jusqu'ici (et au-delà, à coup sûr), se
développe une autre question, plus urgente étant donné l'essor
exponentiel de la Science : aurons-nous à redouter nos
« copies », clones biologiques et, plus tard,
numérisations des contenus du cerveau ? Cette perspective
ringardise les scénarios de SF où l'homme affronte des robots -
vision classique quoique de plus en plus crédible -, pour nous
projeter encore plus loin dans le temps, vers un stade de l'Évolution
en quelque sorte terminal, en tout cas à la fois beaucoup plus
exaltant et infiniment plus angoissant.
Décidément,
Boris Tzaprenko mériterait de devenir un Éternel !
Tome IV Symbiose
Toujours plus loin...
Aucun
doute, Boris Tzaprenko trouve le moyen de nous étonner d'un tome à
l'autre, changeant de lieux et même de thèmes avec un grand
savoir-faire.
Dans
le tome III, l'auteur gérait avec maestria de complexes histoires
« bio vs virtuel ».
Le
thème classique, à la fois tragique et cocasse, du héros qui, en
se débattant pour rattraper une faute, les aggrave et les multiplie
dans ses tentatives de reprendre le contrôle de son existence, était
illustré d'une manière qui renouvelle le genre.
Même
si l'on devinait où conduisait l'histoire du « Spart bébé »,
tout l'épisode n'en était pas moins jubilatoire.
Un
aspect particulièrement dramatique était également riche de sens :
la glissade d'un personnage vers le « péché » du
surhomme dématérialisé, une transposition originale du « péché »
de la Connaissance.
Puis,
dans la même logique mais de façon plus ludique, moins inquiétante,
l'on suivait les aventures de deux couples d' « Adam et
Eve » numériques plongés dans deux contextes très
différents.
Le
second couple nous faisait découvrir, après le Monde des Monstres,
un jeu virtuel aussi coloré que palpitant que l'on aimerait voir
restitué sur grand écran (en attendant un vrai jeu en
immersion...), les univers de Mondamousse, mélange d'Alice au Pays
des Merveilles, des Voyages de Gulliver et des contes philosophiques
de Voltaire.
Le
tome IV explore, quant à lui, le thème des intelligences
extra-terrestres. Dire que ce thème est fort bien amené serait un
euphémisme.
Non
seulement la subtile gradation de l'intrigue au cours des tomes
précédents nous conduit en douceur dans cette direction, suscitant
même notre attente ;
mais
la montée s'opère si progressivement au cours du tome, avec tant de
détours par l'action, l'aventure et encore le conte philosophique,
que bien que conscients d'aller vers une évidence, conscients aussi
qu'il s'agit d'un sujet archi-classique en SF, l'on tombe sous le
charme des méandres parcourus pour en arriver là.
Et
à la toute fin, alors même que l'on a cru voir les mondes sombrer
dans le chaos, que l'histoire prend une tournure sombre et presque
prémonitoire, Tzaprenko révèle plus que jamais son humanité, sa
sensibilité d'auteur, et nous offre une conclusion généreuse,
profondément optimiste, où l'on devine qu'il a investi sans
retenue, quoique sans illusions, sa propre vision de l'existence.
Je
sens déjà que pour moi, cette saga aura été en quelque sorte « le
Son de Vouzzz » : un chant à nul autre pareil, utilisant
en virtuose toute la gamme des émotions, et investi de pouvoirs pour
le moins étranges...
Une
lecture qui, vraiment, ne laisse pas indifférent.
Tome 5 Les Ovoïdes
Éthique des
civilisations
Fidèle
à son habitude de nous surprendre de tome en tome, l'auteur nous
offre cette fois-ci une amusante et pertinente variation du célèbre
livre, puis film "La planète des singes".
En
l'occurrence, les singes sont des œufs ;-) ou plutôt des créatures
ovoïdes très en avance sur les humains de leur monde.
Normal,
puisque nous poursuivons notre exploration de « Symbiose »
et notre réflexion sur l'intelligence extra-terrestre.
L'inversion
des rôles entre les deux espèces donnait déjà fort à penser dans
La planète des singes.
Elle permet ici une prise de conscience
éthique bien plus aboutie.
En effet, la perception de
l'animal a énormément progressé, et c'est heureux, depuis la fin
des années 60.
C'est donc un débat on ne peut plus actuel qui
est mis sous les projecteurs : jusqu'à quel point avons-nous le
droit de disposer des créatures jugées "inférieures" ?
Et d'ailleurs, les critères d'après lesquels sont évalués leurs
niveaux d'intelligence et de sensibilité, ne sont-ils pas
terriblement subjectifs ?
L'engagement de Boris Tzaprenko en
faveur de la cause animale, décelable dès le début du tome 1, est
ici plus vibrant que jamais, et si nous tremblons pour les deux héros
fourvoyés dans cette galère, c'est non sans rougir en parallèle
pour tout ce que nous, espèce humaine, faisons subir aux
animaux.
La toute fin, qui opère un retour vers de la SF
ultra-futuriste, nous promet une suite passionnante.
Et comme
Bartol, aussi sympa soit-il par ailleurs, m'agace davantage de tome
en tome, il est fort réjouissant d'imaginer sa nouvelle
confrontation avec un « interlocuteur » qui le
dépasse.
Vite, le tome 6 !
Tome
6 Face au Soleil
Toujours
plus haut !
Après
un hommage à Pierre Boulle dans le tome précédent, Boris Tzaprenko
adresse ici un clin d'œil appuyé à un autre Maître de la SF,
Isaac Asimov, grand inspirateur s'il en fut.
À titre d'indice
préliminaire, l'on apprend que l'un des RPRV de Quader s'appelle
Daneel. ;-) Puis l'on réalise que le « personnage »
chargé de guider nos héros vers une autre existence évoque
irrésistiblement le robot R. Daneel Olivaw, qui « pilote »
les humains dans Terre et Fondation.
L'apparition d'un nouveau
personnage, que je trouve très réjouissant, donne un nouveau
souffle à la saga, et son échange avec Sandrila Robatiny aux deux
tiers du tome marque le grand retour de l'un des thèmes majeurs de
la saga : l'idée, génial hybride entre la SF la plus aboutie
et le concept de conscience universelle, d'un « esprit global
de l'humanité », sorte de grand « Tout » composé
de consciences virtualisées.
Cette idée fascinante a certes
déjà été explorée - j'avoue la titiller moi-même -, mais comme
toujours, la « Tzaprenko touch » ;-) nous en offre une
version particulièrement séduisante et bien étayée.
Sur le
plan de l'action, nous quittons l'ambiance « conte
philosophique » qui prédominait dans les deux tomes
précédents, pour revenir au récit épique : deux de nos
héros, bientôt rejoints par deux autres, se retrouvent sur la
planète Mercure, à vivre une succession d'aventures haletantes
"face au soleil"...
Merci à l'auteur, ce soit dit
en passant, de nous offrir avec cette saga passionnante une visite
plus vraie que nature (euh, enfin on l'imagine !) des hauts lieux du
système solaire.
Aussi instructive que poétique, cette balade
multiplanétaire est un véritable bonus, puisque nous cumulons les
plaisirs de la fiction et de la documentation : mélange qui me
séduit aussi bien en tant que lectrice qu'en tant qu'auteur de
« real fantasy » (terme qui n'engage que mon ancien
éditeur ^^).
Puis un nouveau rebondissement dramatique,
auquel on peine d'abord à croire (non, il n'a pas encore osé...
mais si !!!) nous renvoie alors comme une balle dans les rets
habilement tissés de la réflexion ontologique.
Nous revoilà
donc replongés dans des interrogations métaphysiques assez
vertigineuses, quoique toujours ludiques : qu'est-ce que l'être
? comment peut-il survivre à la matière ? et le peut-il sans
cesser, précisément, d'être lui-même ?...
Cette fois, un
pas supplémentaire est franchi, et des pistes se dessinent...
La
fin de ce tome, qui est aussi un début puisqu'il s'achève par un
départ, nous laisse un seul regret : ce sixième opus nous
rapproche encore du dernier !
Boris Tzaprenko aurait
pourtant, de toute évidence, encore tant de choses à nous dire...
Tome
7 Vers le nouveau monde
Histoire
d'être
Être
ou ne pas être, être virtuel, être multiple, être
immortel...
Dans ce tome, prévu pour être l'avant-dernier,
nous renouons pleinement avec le fil conducteur de la saga : la
question de l'homme ou de la femme du futur. S'agira-t-il d'un
cyborg, d'une conscience numérisée donc 100% virtuelle, d'un
super-cerveau pouvant piloter à distance une multitude de
corps ?
Un peu de tout cela, nous dit Boris Tzaprenko. Et
« tout cela » conduit, bien sûr, à une perspective qui
fait rêver (ou pas) : la fin de la maladie, des blessures
irréversibles, de la sénescence... et in fine, c'est le cas de le
dire, l'immortalité.
Depuis le premier opus, l'auteur a pris
soin de demeurer dans les limites de la hard science-fiction, en ne
nous proposant que des situations très argumentées sur le plan
scientifique, sinon totalement plausibles. Malgré la forte
coloration ontologique de son propos, il n'évoque donc pas
ouvertement la conscience, mais la mémoire, sujet moins
hasardeux.
ATTENTION, SPOILER pour ceux qui n'ont pas lu
les précédents tomes :
Extractables, stockables,
transférables, réinjectables, les fameux engrammes (empreinte
biologique, donc « physique », de la mémoire), combinés
à la maîtrise d'une réplication accélérée des corps par le
clonage, permettent dans ce futur assez lointain la multiplication de
l'être originel.
Résultat : des performances humaines
extrêmes telles qu'une capacité de multiprésence - autrement dit,
d'ubiquité - largement développée dans ce nouveau tome, et une
capacité de « résurrection » : en réalité, l'abandon
d'un corps définitivement compromis au profit d'un clone, dont la
mémoire a été actualisée en permanence pour que l'être originel
se survive sans interruption apparente.
Il est donc bien question
de conscience, sinon « d'âme » - si l'on définit cette
dernière comme un principal vital immatériel ou virtuel où
siégerait la conscience, le corps n'étant alors qu'un
véhicule.
L'on peut évidemment considérer que l'amalgame
entre mémoire et conscience est un peu hardi. Armé d'une culture
scientifique impressionnante, l'auteur n'a pas éludé cet écueil,
bien au contraire ; tout au long de sa saga, les interrogations
des personnages ont fait écho aux nôtres, et le lecteur a fini par
convenir qu'un clone arrivé au même stade de maturation que son
« original », et pourvu de la même bibliothèque
mémorielle, est en effet la même personne, donc la même
conscience...
Comme si souvent lors des grands bonds en avant
de l'humanité, l'incroyable escalade de la « technologie »
qui pourrait nous rendre tous éternels, est impulsée dans cette
histoire passionnante par une personnalité curieuse jusqu'à la
déraison, assoiffée d'explorer toutes les folles possibilités qui
lui sont offertes... Jusqu'à peut-être se perdre elle-même, se
dira-t-on !
Au-delà des péripéties, toujours aussi
hautes en couleurs et en émotions, auxquelles sont à nouveau
confrontés les personnages - presque tous réunis pour l'occasion -,
nous sommes donc, dans le tome 7, plus suspendus que jamais à cette
autre aventure, infiniment plus vertigineuse.
Il fallait bien
du talent pour brosser une toile de fond à la hauteur d'un tel
morceau de bravoure. Or l'intrigue générale ne démérite pas un
instant, car comme il en a coutume, l'auteur se plaît à entremêler
plusieurs propos, plusieurs problématiques ; comme celle, fort
intéressante du point de vue éthique, de ces « colons »
humains en route, ou plutôt en vol pour une autre planète, et dont
certains ne songent qu'à soumettre la nature qui les entoure dans le
vaisseau Symbiose, et à s'affronter pour dominer leur futur monde.
Réitérant ainsi les péchés de l'humanité, hélas éternels, eux
aussi...
Encore une fois, vivement la suite !
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