"Voilà enfin un romancier sur monBestSeller.
J'ai du mal à retoucher terre après ce fabuleux voyage où l’ambiguïté et la sensualité sont reines. Elen, vous êtes de toute évidence une romancière chevronnée capable d'emmener son lecteur où elle veut, comme elle l'entend, quand elle le décide. Vous abordez avec maestria plusieurs thèmes délicats et complexes. Ce qui m'épate le plus, c'est votre écriture. Quelle beauté fluide malgré la richesse du vocabulaire ! Quelle inventivité dans les images, dans l’interaction quasi poétique des cinq sens ! Un voyage dangereux quasi magique dans un Maroc superbe et peu connu aussi bien que dans l'âme humaine infiniment complexe...Chapeau bas !"
Je peux me consoler comme je veux, c'est un ratage. Jamais je n'ai pris le temps, la peine de défendre mes textes. Je mourrai avec ce péché. J'espère au moins servir de contre-exemple aux auteurs qui laissent des tapuscrits s'endormir dans un tiroir. Ou qui lancent des premiers jets non retravaillés à l'assaut d'un monde impitoyable.
Parce que l'histoire de « Propos », la voici :
Roland Laudenbach, des éditions de la Table Ronde, m'avait fait compliment (j'ai gardé sa lettre pour les jours de déprime^^) lorsque j'avais écrit, il y a... hum... 33 ans, ce polar littéraire qui se déroule dans les milieux LGBT.
Je l'avais tapé d'une traite, en 3 semaines, en l'honneur d'un couple d'homosexuels qui veillait sur l'une de mes amies, et j'aurais dû retravailler le premier jet ; mais à 22 ans, comme beaucoup de jeunes auteurs, j'étais plus pressée de passer à l'histoire suivante.
Envoyé chez Gallimard, "Propos" a alors eu l'honneur d'être stoppé net en 3e lecture (stade de la décision finale) par un veto de Sollers et Tournier.
Vu les dessous de l'affaire, je prends cela comme un compliment.^^ Mais le point à retenir, c'est surtout qu'il faudrait davantage s'attacher à soumettre des romans suffisamment travaillés pour faire l'unanimité.
Résumé :
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