Chers ami(e)s auteurs, après presque un an d’expérimentation, il est temps de vous dire (en plusieurs volets et presque sans illustrations, au moins dans un premier temps : faisons sobre) ce que j’ai appris et compris sur l’autoédition ; ce qui marche ou non, comment il faut procéder pour telle ou telle tâche. Lorsque je le sais, bien entendu ; ce n’est pas toujours le cas, loin de là…
Alors,
allons-y. En commençant par la question qui vous tient
éveillés la nuit, serrant convulsivement votre doudou
un exemplaire papier de votre livre chéri ou la liseuse où gît
son format numérique, et lui promettant juré-craché de tout mettre en œuvre
pour le faire sortir de l’anonymat – que dis-je !
le propulser au rang de best-seller du siècle. Bref,
la question qui tue. Ou presque. Qui vous transforme en loup de Tex
Avery, la langue pendante et les yeux exorbités (je sais, je vous
l’ai déjà fait) :
COMMENT
FAIT-ON POUR TROUVER DES LECTEURS ?
Ha !
Si j’avais la réponse, je serais au soleil sur une plage
des Tropiques. Eh bien pas du tout, ça me tente à peu près autant qu'un treck au Pôle Nord,
alors disons plutôt : je serais à l’abri du besoin, au lieu d’être
pauvre comme un rat d’église pendant la Terreur.
Bref, je n’ai pas la réponse, mais j’ai quelques éléments.
Toute
l’indésphère ou presque bave devant le succès des auteurs indépendants surnommés « les pionniers », ceux qui ont commencé à publier
sur Amazon dès 2012 voire 2011, et ont écoulé depuis lors des
dizaines, quand ce n'est pas des centaines de milliers d’exemplaires.
Comment
ont-ils fait ?
L’AFFAIRE
MYKINDEX
D’abord,
je vais démythifier une histoire qui a la vie dure : la
fameuse combine qui permettrait de catapulter un livre au sommet du
Top 100 général d’Amazon. Elle a existé, c’est vrai, proposée
par l’éphémère société MyKindex.com. Ce procédé très
astucieux a été inventé par Sébastien Cerise, le co-auteur
d’Hélène Jacob, qui ne s’en est jamais caché. Nombre d’indés
vedettes en ont profité, c’est vrai aussi, mais ne comptez pas sur
moi pour citer les noms. Amazon n’y a vu aucun inconvénient dans
les premiers temps, il faut le souligner, puis a mis le paquet pour
faire cesser cette pratique, désormais hors-la-loi.
Pour
savoir en quoi cela consistait et vous faire une opinion sur la
légitimité ou l’aspect moral de cette démarche, je vous renvoie
à cet article où l’auteur Thibault Delavault explique
pourquoi à ses yeux ce n’était pas de la triche, seulement une
impulsion permettant à un livre de se faire repérer. Il compare
fort judicieusement le système de classement Amazon à une place
boursière.
Cela dit (mais cette réflexion n’engage que moi), si la manipulation des cours boursiers est
sévèrement sanctionnée, c’est pour de bonnes
raisons.
Le procédé MyKindex a donc donné leur chance à certains auteurs,
avec la bénédiction d’Amazon au départ. Mais aussi, soyons honnêtes, un peu au détriment des autres, dans la mesure où sur Amazon, il n’y a
pas d'ex-æquo : le haut du panier refoule les suivants vers le bas du classement.
Ne parlons pas des lecteurs qui considéraient
le Top 100 comme un indicateur fiable de qualité littéraire, ou au moins de vraie popularité ; ce fut l'origine du scandale, et l'unique raison pour
laquelle Amazon est intervenu, soucieux d’éviter une totale
décrédibilisation de son système de classement.
Cela
dit, si j’avais été autoéditée à cette époque pas si
lointaine (2013), je n’aurais peut-être pas résisté à la
tentation. Je comprends ô combien la frustration de l’auteur indé
qui se dit qu’il a écrit un bon bouquin, mais que ses mois, voire
années, de travail acharné resteront à jamais inutiles, son bébé
bouquin chéri étant noyé dans l’océan des publications ;
qui fulmine d’être concurrencé, dans sa vaine course au Top 100,
par les livres édités qui bénéficient de la grosse Bertha
médiatique (non, il ne s’agit pas d’une star avec quelques kilos
en trop) ; qui désespère en constatant que le grand public
plébiscite plus volontiers une romance écrite à la chaîne, un érotique dégueu ou un thriller
mal ficelé, que son bel ouvrage qui fait réfléchir ; etc.
Je
ne porte aucun jugement, donc. Je vous donne des éclairages. Et de
toute façon, MyKindex, c'est fini.
LA
COURTE-ÉCHELLE ENTRE COPAINS.
Non,
ce n’est pas une pratique sexuelle collective, malgré cette
appellation affriolante. C’est le mythe qui consiste à soupçonner
les auteurs déjà « arrivés » de se pousser
mutuellement dans le dos pour se maintenir collectivement en haut du
classement.
Désolée
de vous décevoir : il y a bien des amicales d’auteurs, mais
aucune organisation secrète visant à s’entrepromouvoir.
Croyez-moi, je le saurais. On s’entraide, on partage les
publications, on achète volontiers les ebooks des copains-copines,
mais pas systématiquement. En fait, pas davantage qu’au sein de
n’importe quel groupe d’auteurs, ou que je ne le fais moi-même
en faveur de tout le monde sans distinction.
Bien
sûr, il y a des courants, des alliances, des fraternités d’auteurs
qui ont partagé des expériences similaires – dont MyKindex. J’ai
des yeux pour voir. :-) Il y a aussi des passages obligés pour accéder
à certaines formes de coups de pouce. Mais rien de tout cela n’est
significatif en termes de succès ; ce ne sont pas des
confréries secrètes de Maîtres du Monde du Livre, mais plutôt des
groupes à visée conviviale, dont les membres se soutiennent
moralement et échangent des conseils.
De
mon côté, je suggère aux auteurs qui s’apprécient mutuellement
de former des petits groupes de partage des tâches, où chacun se
chargerait de la promotion d’un ou plusieurs autres selon un
principe de bon sens : il est bien plus facile et plus
efficace de dire « Achetez le livre d’Untel, je vous le
recommande ! » que « Achetez mon livre, il est
génial ! »…
Cette
idée est peu suivie, peut-être parce que les indés sont trop
indépendants, comme leur nom l'indique ; mais je constate toutefois une nette
augmentation des promotions croisées. Elle démontre que sous la
pression des circonstances (de plus en plus d’auteurs sur un marché
en décroissance) l’individualisme habituel est en train de se
fissurer, et que les échanges de courtoisies sans obligation
deviennent courants, sur le mode : je
te lis, et si je t’apprécie, je le ferai savoir ; après, si c’est
réciproque, tant mieux.
En
conclusion, il ne suffit pas d’être admis dans quelque groupuscule
occulte pour filer du best-seller comme un ver à soie. Je sais, vous
êtes très déçu(e)s. Je viens de pourrir votre journée !
Pour
me faire pardonner, je vais vous donner quelques pistes réalistes
pour entrer dans le top 100 général Amazon. Ou dans le Top 100
d’une rubrique ou d’une sous-rubrique, on ne va pas faire la fine
bouche. Genre : « Littérature – Roman de terroir –
Gascogne – Amateurs d’Armagnac au coin du feu ».
(Là,
j’invente, bien sûr ; mais si cette sous-sous-sous-rubrique
existait, les auteurs qui veulent à tout prix figurer dans un Top s’empresseraient de publier sur le thème des amateurs
d’Armagnac au coin du feu. Oui, le choix des rubriques et des mots-clefs fait partie des outils à utiliser).
En version
courte : voici des moyens de devenir VISIBLE.
Tout
d’abord, demandez-vous pourquoi les auteurs qui ont profité du
système MyKindex continuent à prospérer. La réponse est sur tous
les blogs de conseils aux auteurs autoédités, et dans tous les
ebooks que l’on vous vend sur ce sujet (livres que je vous
conseille de lire, d’ailleurs ; on n’est jamais trop
informé). Psalmodiez-la avec moi, c’est un mantra à retenir :
LA-LISTE-DE-DIFFUSION !!!
Sous ce nom très marketing se cache
un principe bête comme chou : on ne vend pas un livre (ou quoi
que ce soit) si personne n’est au courant.
Dans les années 90, j’avais
rédigé un slogan pour l’afficheur Dauphin : « À quoi
bon avoir le savoir-faire sans le faire savoir ? ».
Voilà notre problème, le cœur de
notre drame, à nous autres auteurs.
Car la promotion indirecte et
généraliste de nos livres, notamment sur facebook où nous sommes
tous très actifs, se heurte à 3 obstacles :
1°) La plupart des facebookiens
postent leurs publications, mais ne lisent pas celles des autres,
sauf quand ils s’intéressent déjà à eux ou au sujet traité. C’est encore plus vrai
dans les groupes de promo pour auteurs. (Nous en parlerons plus loin.)
2°) Les algorithmes de facebook ne
rendent pas votre contenu visible par tout le monde, loin de là.
(Nous en parlerons aussi.)
3°) La pub facebook, ça ne marche
pas ou très peu. Les gens sont surbookés, c’est le cas de le
dire ; pour les amener à cliquer, il faudrait au moins leur
envoyer à domicile une danseuse du ventre – ou un Chippendale. Et
encore, à condition qu’elle ou il leur tienne le doigt (honni
soit qui mal y pense).
Moyennant quoi, le seul moyen de
FAIRE SAVOIR aux lecteurs l’existence de votre savoir-faire,
ou plutôt de son fruit : votre ouvrage, c’est de les prévenir de façon
directe. Dans leur boîte mail.
Seulement, attention ! Ça
marchait très bien il y a quelques années, mais à l’allure où
prolifère le spam, la plupart des emails se retrouvent vite fait à
la corbeille, ou même dans les indésirables.
Il y a donc des règles
élémentaires :
- Ne mailer qu’à bon escient. Si vous envoyez chaque jour à vos lecteurs vos pensées les plus affectueuses, a fortiori accompagnées d’une invitation à acheter votre-merveilleux-ouvrage, ils finiront par se lasser. N’avez-vous jamais, dans votre propre messagerie, blacklisté ce genre de sangsue ?
- Proposer autre chose que vos livres, et même autre chose que des concours pour gagner vos livres, ou autres animations qui, comme la promo facebook, ne donnent guère de résultats en termes de vente (mais ont un autre intérêt, nous allons le voir).C’est le principe de la non moins fameuse « Newsletter ». Offrez des conseils si vous le pouvez, des articles rigolos ou des informations, bref « du contenu », le grand mot est lâché ; quelque chose qui intéressera votre public.Vous verrez, ami(e) auteur: vous y prendrez plaisir. Je m’éclate davantage à vous pondre cet article qu’à écrire des livres pour vous les vendre, c’est dire ! Et en plus, vous vous sentirez utile. C’est l’une des grandes vertus de l’indésphère que de nous faire redécouvrir la solidarité et le partage, ces valeurs malmenées par la vie moderne.
- Ne mailer qu’à des personnes consentantes, qui seront plus suceptibles d’ouvrir vos emails au lieu de cliquer sur « supprimer » avec un soupir d’exaspération.Et voilà que nous revenons à notre fameuse « liste de diffusion ».
C’est
sur ce dernier point, pas simplement en apparaissant quelques jours
dans le Top 100, que les bénéficiaires de MyKindex ont gagné le
gros lot.
Parce
que grâce à un processus que je m’en vas vous expliquer sans faiblir, mes braves compagnons, cette aventure leur a permis de
constituer un trésor de guerre qu’ils ne cessent d’étoffer, ces
fieffés petits malins !
Comment créer une liste de diffusion ?
Tout
d’abord, en « amorçant la pompe ».
Un visiteur fouille rarement au-delà de la 2e page de résultats ; or, Amazon affiche ses Tops à raison de 20 titres par page, du moins sur ordi. Apparaître dans les 40 premières "occurrences" du Top 100 a un intérêt stratégique que vous avez compris depuis longtemps : cela rend votre ouvrage visible. (Il y a des
moyens d'entrer dans ce Top, nous y reviendrons).
Par
conséquent, d’autres lecteurs vont l’acheter. Peut-être une
foule hystérique, ou bien trois pékins timides. En tout cas,
vous aurez soudain un capital de lecteurs, qu’il soit énorme
ou minuscule.
C’est
là que, à l'exemple des hardis pionniers, il ne faut pas rater votre coup. Ces lecteurs providentiels, il vous faut les fidéliser, et si possible leur faire faire des petits (en tout bien tout honneur : vous êtes un auteur, pas une agence matrimoniale).
Autrement dit, ne faites
pas comme moi, qui un beau matin, sans pub aucune, ai trouvé Zone
franche 30e
du Top 100 général, où il s’est maintenu trois semaines... et n'ai pas exploité le moins du monde cette aubaine inespérée. D’abord
parce qu’il s’agissait en partie d’un malentendu : cette
histoire d'amour, forcément classée en "romance" (je ne suis pas suicidaire au point de l'étiqueter "littérature"), avait attiré en masse les
amatrices de roman à l’eau de rose, ce qu’elle n’est pas.
Ensuite, pour la bonne raison que j’étais passée à autre chose : la
publication de Autant en emporte le chergui et ma collaboration à Si loin du soleil, des activités qui m'inspirent bien davantage que l'élevage de lecteurs en batterie, même si je les aime d'amour, mes lecteurs. Vous voyez, je ne suis pas un exemple à suivre !
Problème : vous ne pouvez pas vous adresser directement à vos premiers lecteurs. Amazon ne vous donne pas leurs noms, encore moins leur adresse email.
L’étape
suivante – à mettre en place bien avant la sortie
de votre livre, si possible ; mais il n'est jamais trop tard pour bien faire – est un plan d’action en
plusieurs points. Dont l’objectif sera de
thésauriser un maximum d’adresses email de lecteurs dans votre tirelire :
la susdite liste de diffusion (pour la suite de comment la créer, voir le
paragraphe « Votre blog »).
LA
PAGE FACEBOOK DE VOTRE LIVRE.
Tout
lecteur qui a aimé un livre aura tendance à taper son nom dans
l’ami Google pour prolonger l’aventure.
Alors, créez une page facebook pour votre livre. Et ne faites pas
comme moi, une fois de plus : animez-la. Non seulement en y
partageant les chroniques ou commentaires sur votre ouvrage, mais en
la rendant vivante et intéressante.
C’est
là que les concours ont toute leur place. Parce que l’une des
conditions de participation est d’indiquer une adresse email, ne
serait-ce que pour recevoir son lot. Et que cette adresse, vous
l’inscrirez tout droit dans votre… voilà, vous avez compris.
La
page auteur facebook est aujourd'hui indispensable pour publier sa promo, sans quoi vous risquerez le blocage de votre profil par facebook, qui tient à ce que le profil demeure un lieu de convivialité et la page un outil commercial. De plus, les pages présentent des fonctionnalités
publicitaires.
Côté ouvrages, je préfère avoir une page par livre à succès (tout est relatif ^^), étant donné que je publie dans des genres très différents. Ou au moins par concept, comme la page Mes Apéribooks. Certains auteurs, au contraire, ont uniquement une page auteur et ça fonctionne très bien. Centraliser est leur mot d'ordre ! Tout est possible, donc, selon ce que vous aurez envie de faire et de votre disponibilité.
Quoi qu'il en soit, si quelqu'un tape votre nom dans son moteur de recherche, deuxpièges
à lecteurs
points de ralliement en plus de votre page auteur apparaîtront en tête de liste, ou pas très
loin.
Côté ouvrages, je préfère avoir une page par livre à succès (tout est relatif ^^), étant donné que je publie dans des genres très différents. Ou au moins par concept, comme la page Mes Apéribooks. Certains auteurs, au contraire, ont uniquement une page auteur et ça fonctionne très bien. Centraliser est leur mot d'ordre ! Tout est possible, donc, selon ce que vous aurez envie de faire et de votre disponibilité.
Quoi qu'il en soit, si quelqu'un tape votre nom dans son moteur de recherche, deux
VOTRE
PROFIL FACEBOOK.
Il
ne doit pas faire doublon avec votre page auteur, surtout avec facebook sur le sentier de la guerre. Vous pouvez y partager les infos publiées sur votre page auteur (chroniques, offres promotionnelles…). Le reste du temps, n'y parlez pas trop de vous, surtout si c’est pour écrire « voyez comme
je suis intéressant(e) » ou publier au mètre vos états d’âme
et vos pensées profondes. Parlez plutôt de vos goûts, vos activités,
et mieux encore, d’autre chose : l’actualité, celle de vos petits
camarades, les livres que vous avez aimés, des photos de chatons mignons comme dirait l'auteur Frédéric
Soulier, enfin, tout ce qui vous passionne, vous tient à cœur, et
pourrait intéresser d’autres facebookiens.
Considérez
votre profil comme un salon où vous inviterez vos amis
facebook, ou le public en général, à vous rendre visite,
commenter, participer à des débats… C’est sympa, convivial ; plus c’est animé, plus ça conduit le profil lui-même, vos pages et
votre nom en général, à être bien référencés dans Facebook et sur
les moteurs de recherche.
Surtout, ça va vous faire rencontrer plein
de gens sympa.
Personnellement,
ce dernier aspect est le seul qui me motive, sans quoi je préférerais
écrire tranquillement dans mon coin. Il a pour moi beaucoup plus de valeur
que tout le reste, mais j’imagine, si vous lisez cet article, que
vous préféreriez savoir comment booster vos ventes (suis-je
mauvaise langue, tout de même !).
OK : c’est reparti.
L’inconvénient
du profil (et dans une moindre mesure, de la page), c’est que,
auriez-vous 10 000 amis facebook ou 10 000 suiveurs,
vos publications ne parviendront qu’à une infime fraction d’entre
eux, déterminée par un algorithme complexe. Ce qui est certain, c’est qu’il s’agira des personnes avec lesquelles
vous échangez le plus souvent, ou des dernières contactées. En
d’autres termes : pour être lu (je parle bien sûr de vos
posts, pas de vos livres), c'est comme pour être mince : remuez-vous. Participez, soyez actif !
L’autre
inconvénient, c’est que tous ces amis ou suiveurs… eh bien, vous
n’aurez pas leurs adresses email, à moins qu’ils ne les
affichent obligeamment sur leurs profils, ce qui vous obligerait néanmoins à une collecte fastidieuse. Très peu pour moi, mais bon,
chacun son trip.
Vous
ne saurez donc jamais, sauf concernant ceux qui commentent et/ou partagent,
combien d’entre eux auront lu vos publications.
Et
bien sûr, vous n’aurez aucun moyen de leur écrire pour les
avertir de votre prochaine parution. Mince, alors !
VOTRE
BLOG.
Je
suis une inconditionnelle de Blogger (bien qu’il ne soit pas
toujours très pratique ; mais les autres non plus, me suis-je
laissé dire). À cause de son lien avec Google +, un réseau qui
monte, et surtout parce qu'évidemment, il est mis en avant par son
« papa » Google. Vos articles y bénéficieront donc d’un
atout supplémentaire.
Un
blog bien référencé est l’outil suprême, le nerf de la guerre.
Tout auteur devrait en tenir un, à condition bien sûr qu’il ait
quelque chose à y publier, sans quoi cela fait très mauvais effet.
Là encore, ne faites pas comme moi, qui n’anime le mien que très
irrégulièrement et l’ai laissé dormir des mois, presque des
années entières.
Comme vos têtes de pont sur Facebook, votre
blog doit donc être vivant, et de préférence, parler
d’autre chose que de vos livres (un peu, ça lasse, beaucoup, ça
casse). Publiez régulièrement, par exemple toutes les semaines, et
partagez vos articles avec constance.
Le
blog possède, par rapport au profil et à la page facebook, un avantage décisif :
vous pouvez y récolter des adresses emails. Automatiquement, sans
effort. Et uniquement les adresses de personnes qui auront souscrit
de façon volontaire, donc seront a priori disposées à lire vos
newsletters.
Comment, encore une fois ?
Par le biais d’un autorépondeur, petit logiciel qui invitera les visiteurs à laisser leur adresse email en échange
d’un bonus (participer à un tirage, recevoir un cadeau, ou
simplement votre newsletter). Attention, la loi sur la
protection des données personnelles vous impose des obligations
déclaratives ; voir cette page de la CNIL, ou encore ce précieux article d’un blog légendaire, Presse-citron.
Une fois de plus, faites ce que je dis mais surtout pas ce que je
fais ! Bonne élève, du moins au départ, j’avais installé un autorépondeur sur ce blog
il y a belle lurette. Mais je n’ai pas été fichue de faire
fonctionner le modèle gratuit (un bug, pas de chance) et, trop
impatiente, j’ai souscrit dans la foulée à un modèle payant, que
je n’ai pas pu payer très longtemps étant donné ma situation. L'autorépondeur ne servait donc strictement à rien, et
d’ailleurs je n’ai pas le temps d’élaborer une newsletter. Ce
qui m’intéresse, vous l'avez compris, c’est de dialoguer en direct avec mes amis, et
qui m’aime me suive ! Hélas, c’est une politique suicidaire si
vous voulez exister en tant qu’auteur.
Par
conséquent, comme tous les ouvrages ou sites de conseils aux
auteurs, lesquels vous expliqueront la marche à suivre bien mieux que
moi, je vous engage vivement à insérer un autorépondeur sur votre blog, et à
vous servir des adresse qu'il butinera avec zèle pour communiquer avec vos lecteurs via des emails d'annonce ou une newsletter.
Rappelons-nous les mots d’ordre concernant la newsletter : une judicieuse parcimonie (pas tous les jours, ni même toutes les semaines !) et des contenus
attrayants. Car, n'importe qui vous le dira : si nul n’ouvre plus votre bafouille mensuelle, vos beaux efforts
n’auront servi à rien.
« Bon, mais tout
cela ne nous fait pas entrer dans le Top 100 ! », vous
lamentez-vous déjà, prêts à me
jeter des tomates pourries
me rappeler ma promesse de vous fournir des pistes « réalistes ».
Eh
bien si, indirectement. Mais si vous le voulez bien, nous évoquerons ce sujet une autre fois, ainsi que les autres moyens existants de
promouvoir votre livre.
Arrivederci, mes ami(e)s ! Patience, j'aurai encore plein de choses à vous raconter.
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