Chers
ami(e)s lecteurs, blog'litt, auteurs, micro-éditeurs, prestataires
de services de publication et autres passionnés,
UN
PETIT BILAN POUR COMMENCER
Voilà
plus de 5 ans que j'ai débarqué sur notre petite planète,
après un coup de foudre pour la blogosphère lorsque j'étais encore
un auteur édité, puis un mariage d'amour avec l'indésphère depuis
que j'ai viré ma cutie pour m'autoéditer.
Cette
planète, c'est bien sûr le microcosme facebookien (avec ses
stations orbitales sur Twitter, YouTube, Instagram, etc) qui a le
mérite de nous rassembler, nous mettre en contact, nous permettre de
nous découvrir et de nous entraider, nous, les amoureux des livres.
5
ans, donc. Marqués par des expériences, des constats, des
prises de position, quelques heurts et désillusions, mais surtout
par beaucoup d'enthousiasme et de belles rencontres.
5 années
d'implication à tous les niveaux, 5 années passées à mettre mon
grain de sel çà et là, à faire la promotion d'innombrables
blogueurs et auteurs, à aider à corriger ou amender plus d'ouvrages
que je n'en écrirai jamais, à rendre service aux auteurs de toutes les
façons et dans tous les domaines possibles.
5
années pendant lesquelles je me suis donnée à fond, sauf dans mon
travail d'auteur. J'ai publié, il est vrai – mais en
passant du roman-fleuve au texte court, faute de disponibilité et,
il faut bien le dire, de réelle envie d'écrire. Pourquoi ?
Parce que j'appartiens à la catégorie des auteurs qui écrivent
pour leurs lecteurs ; or, dans mon cas particulier, les échanges
auteur-lecteur ne sont pas assez denses, pas assez stimulants.
Je
ne crache pas dans la soupe, je procède à un constat dont je
n'invite personne à s'inspirer. Ce qui est en cause, c'est mon côté
atypique et paradoxal : faire l'auteur ne m'amuse pas, la
notoriété ne représente qu'une contrainte, les chroniques et les
dédicaces me frustrent.
(Pardon
aux blogueurs : leur travail n'est pas en cause, ou rarement ;
je suis seulement nostalgique des critiques littéraires en règle.)
(Pardon
aux lecteurs : ces face-à-face genre speed dating,
minutés tambour battant, ont un air de rendez-vous manqué ; je
rêve d'échanges plus profonds, plus intimes, honni soit qui mal
y pense – comme la correspondance à fleur d'âme qui
liait autrefois des auteurs à leurs lecteurs.)
En outre,
si mes maigres ventes sont indispensables en fin de mois, je
ne peux pas me résoudre à me démener pour les augmenter, n'ayant
aucun goût pour la course au tirage avec tout ce qu'elle suppose
d'esprit de compétition. La faim ne justifie pas toujours les moyens ! 😋 Et il me paraît d'une tragique absurdité de faire
des pieds et des mains pour qu'un lecteur achète mon livre plutôt
que celui d'un(e) autre, peut-être ce(tte) même autre que j'apprécie et cherche à faire connaître…
J'ai
testé consciencieusement les méthodes de promotion, surtout
pour être en mesure de vous en rendre compte (article là-dessus
très bientôt) ; en dehors des offres éclair Amazon, que j'ai trouvé très efficaces et qui n'exigent pas d'intervention de l'auteur, j'avoue être toujours aussi rétive à
cet aspect « démarcheur » du métier d'indé.
En
plus, pour que l'autopromotion fonctionne, il faut non seulement y consacrer un
temps et une énergie démentiels, avoir aussi un peu de chance, mais par-dessus tout, il faut proposer des livres
grand public. Les miens ne sont pas tout à fait dans ce cas et je
n'ai nullement l'intention d'utiliser mon expérience littéraire
pour pondre des blockbusters à la chaîne : telle n'est pas ma
vocation, parce que j'ai beau écrire pour les lecteurs, il faut quand même que ça me fasse plaisir à moi aussi. 😁
UN MOTEUR PLUTÔT
QU'UN AUTEUR
Suite à ces ruminations (il s'agit là de motifs très personnels, je le répète) je
suis arrivée aux conclusions suivantes : la vie est courte ;
je vais pas gâcher le temps qu'il me reste à courir après les
ventes, ou à écrire sous la pression comme un auteur édité ;
les enjeux qui me passionnent se situent ailleurs ; en vérité,
être un auteur – édité ou autoédité – ne
m'a jamais intéressée suffisamment pour que j'accepte de jouer le
jeu à fond.
En
revanche, être un moteur – entraîner, soutenir,
proposer des solutions, aider à les mettre en œuvre – m'a
toujours puissamment motivée, dans les nombreux domaines où j'ai eu
l'occasion de m'investir.
C'est
pourquoi j'ai choisi de redéployer mes activités de façon à
m'activer par enthousiasme et conviction, en faisant ce en quoi je
crois, en me rendant utile de la façon que j'estime appropriée,
tout en me consacrant à l'écriture quand et comme cela me chantera.
Je vous avoue que j'espère accessoirement, avec cette réorientation, retrouver le
plaisir d'écrire qui m'avait désertée.
PREMIÈRE
CONSÉQUENCE : PLUS DE PROMO POUR MOI
Après
des mois à ne plus m'y soumettre que très sporadiquement, j'ai
décidé de cesser toute promotion. Oui, alors même que j'ai en ce
moment une demi-douzaine d'ouvrages concernés par le Mois des Indés
sur Amazon. Que voulez-vous, un mois entier à défendre jour après
jour des livres noyés dans la masse, c'est un devoir que je ne peux
envisager d'un cœur léger !
Désormais, plus de partages dans les groupes concernant mes livres ; ils seront réservés à mes articles d'intérêt général. Je me contenterai de publier l'annonce de mes parutions et
événements divers sur mon blog, sur Google +, ainsi que dans ma page auteur et mes pages
livres facebook. Celles et ceux d'entre vous qui me suivent sur ces différents supports (notamment le blog et Google +) seront donc informés, ce qui est l'essentiel à mes yeux. Ils donneront suite ou
non, comme ils voudront, et je ne me sentirai plus coupable de
harcèlement. Si certain(e)s veulent me soutenir, j'en serai touchée et honorée 💗, mais ce sera leur libre choix.
Pareil avec les blogueurs: je sollicitais rarement des chroniques, je ne le ferai plus sauf exception. Ce sera alors en direct, en contactant un blog'litt déjà connu ou repéré sur la blogo, et non plus par un appel au peuple. 😊
DEUXIÈME
CONSÉQUENCE : ON PASSE À L'ACTION
Dans
mon précédent billet, j'annonçais qu'après mûre réflexion, j'ai
choisi de réactiver L'Écurie Littéraire, l'association loi 1901
que j'animais en 2012-2013.
Au
départ, cette structure s'était donné pour but de proposer des
corrections bénévoles et des bêta-lectures. Je crois pouvoir
affirmer qu'elle a rendu bien des services et boosté quelques
auteurs.
Ses
missions seront élargies, avec plusieurs axes de fonctionnement :
● Offrir
à tous les membres un accès :
– à
un choix de chroniqueurs, bêta-lecteurs et prestataires de services
(pour les auteurs) ;
– à
des listes d'auteurs recommandés (pour les lecteurs et
chroniqueurs) ;
– à
des listes de liens et d'adresses de sites utiles, comme esquissé
dans le projet que nous portions l'an dernier avec Alexy Soulberry.
● Soutenir
et promouvoir les ouvrages qui auront été remarqués,
en
décernant des prix littéraires et en offrant aux auteurs des
services gratuits d'aide à la publication ou autres facilités, en
plus d'une mise en avant par tous les moyens possibles.
Les
sélections ne seront pas basées sur des votes de lecteurs ou un
nombre de chroniques, mais sur les débats d'un comité de lecture,
comme dans la grande édition, à ceci près qu'aucune considération
de potentiel commercial ou de copinage n'entrera en compte. Les seuls
critères seront la qualité littéraire, l'intérêt et
l'originalité.
Le
comité sera composé de lecteurs et chroniqueurs impartiaux,
compétents et expérimentés, très diversifiés dans leurs goûts,
ayant en commun une forme ou une autre d'exigeance en matière
littéraire.
Le
but sera de sortir de l'anonymat des auteurs talentueux mais trop peu
« grand public » pour toucher un lectorat massif et
obtenir la visibilité qui va de pair. J'en ai rencontré un certain
nombre, totalement inconnus, dans l'indésphère ; il doit y en
avoir pléthore, hélas.
●Si les négociations aboutissent, gérer
une maison d'auteurs (appartement en zone touristique) dont
l'accès sera proposé :
– gratuitement,
aux auteurs sélectionnés par le comité, afin de leur permettre de
rédiger ou achever leurs ouvrages dans les meilleures conditions
possibles, avec un coaching littéraire si souhaité.
– via une location à prix cassé, aux autres membres de l'association, qu'il
veuillent travailler aussi ou profiter de tarifs avantageux pour un
séjour d'agrément (ski, cure thermale, etc).
Pratiquées dans des conditions bien définies, des locations ne remettent pas en cause le caractère non lucratif d'une association.
Celles-ci
serviront à financer les missions qui nécessiteront un budget substantiel : aide renforcée aux auteurs, promotion payante, salons du livre, déplacements…
PETITE
PRÉCISION :
J'ai
eu l'occasion d'exposer comment le noyau déjà constitué pour
piloter L'Écurie Littéraire conçoit l'aide aux auteurs, la
promotion de l'indésphère et de la blogosphère dans le monde du
livre et le renforcement d'une collaboration fructueuse entre
passionnés de lecture et d'écriture.
N'en
déplaise à certain(e)s, la notion de mérite sera centrale.
Car si,
bien entendu, tout le monde a le droit de publier,
si nous respectons
toutes les formes d'expression,
si certains services de l'association
s'adresseront à chaque auteur sans discernement,
nous nous
autoriserons par ailleurs à concentrer nos efforts sur celles et
ceux que nous aurons trouvé talentueux, prometteurs, acharnés à
parfaire leur travail. Nous le ferons en notre âme et conscience,
sans plus prêter le flanc à des polémiques stériles sur ce qu'est
ou n'est pas la qualité, ni nous justifier auprès de qui que ce
soit.
Attention,
cela ne signifie pas que nous excluerons par principe les textes
imparfaits : parmi les livres qui m'ont séduite sur
l'indésphère, plusieurs présentaient un grand nombre de fautes et
d'erreurs de syntaxe ; mais l'intérêt, l'originalité, le
talent – eh oui, le talent – étaient présents.
Ce
sera précisément l'une des missions primordiales de l'association :
permettre à des auteurs ayant du potentiel de recevoir, s'ils le
souhaitent, l'aide nécessaire pour amener leurs textes au stade
publiable. Il s'agit là de ce qu'on appelle « travail
éditorial », une étape qui coule de source dans l'édition
sérieuse. Sans prétendre à être éditeurs, nous entendons être
des facilitateurs.
TROISIÈME
CONSÉQUENCE : FORMATION RESSERRÉE !
J'ai
fini par admettre que mon activité facebook est beaucoup trop
chronophage et énergivore.
Suivre
le fil pour commenter les publications de mes amis, partager leurs
promos, monter à leur intention des opérations visibilité, faire de l'animation « non productive » pour les uns ou les autres, partager des infos, gérer des groupes ouverts où l'on doit
passer plus de temps à faire respecter les règles qu'à agir… tout
cela m'a littéralement épuisée ; sans compter que le moindre
échange de vues, la moindre déclaration se révèlent source de malentendus, ce qui m'entraîne à m'expliquer interminablement parce que je suis incapable de rompre
un dialogue de sourds en plantant là mon contradicteur (comme le voudrait la sagesse) sans me
sentir discourtoise.
En
d'autres termes, mon temps sur facebook sera désormais mis au
service de l'association et de ses objectifs. Ce qui signifie que,
pour mieux remplir les devoirs que je me serai fixés, je réduirai peu à peu la communauté des amis de mon profil aux seuls membres de l'association ou
intervenants privilégiés.
Cela
signifie aussi que mes groupes facebook vont selon toute
vraisemblance basculer en mode secret et être réservés aux membres
de l'association (moyennant une cotisation symbolique pour les
postulants qui ne voudront pas adhérer aux autres activités). Je
pense que cette décision soulagera beaucoup mes inestimables admins,
car eux aussi n'en peuvent plus de faire la police au lieu de
s'adonner à des échanges agréables avec d'autres passionnés.
Pour
les non-membres, je répondrai toujours aux contacts par MP ou email,
je réagirai parfois aux notifications, mais de façon ponctuelle et
non prioritaire, j'en suis désolée.
C'est
à ce prix que je pourrai me rendre vraiment utile – et
tout bien pesé, je préfère être vraiment utile à quelques-uns,
plutôt que de vibrionner en vain dans la cohue. 😉
Voilà,
mes ami(e)s.
Si
vous avez envie de participer à l'aventure en tant qu'auteur,
blogueur, auteur-chroniqueur, bêta-lecteur, prestataire de service,
ou de postuler au comité de lecture, n'hésitez pas à me contacter.
L'organisation va être affinée peu à peu pour traiter vos demandes
le plus vite et le mieux possible.
À
très bientôt pour la suite ! Bonne écriture et bonne lecture
à toutes et à tous…
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