Chers ami(e)s, je vous avais promis un petit
compte-rendu sur ma récente expérience de la précommande
sur Amazon. Qui devrait plutôt s'intituler « préventes », puisque la précommande est l'acte du lecteur et non celui de l'auteur, mais passons. 😀
De quoi s'agit-il ?
Amazon vous donne la
possibilité de mettre votre roman en précommande, c'est-à-dire de
proposer aux lecteurs de l'acheter jusqu'à 90 jours avant sa parution.
● La fiche de
présentation de votre livre est mise en ligne sur le site dès le
lancement de la précommande.
● Le jour où l'opération prend fin, le livre paraît et les lecteurs qui ont précommandé l'ouvrage le reçoivent
automatiquement en priorité.
La précommande est actuellement réservée aux ebooks.
Mode d'emploi
En bref, il suffit d'enregistrer votre livre sur KDP en suivant ces instructions.
Vous choisirez au passage une date de parution.
Trois ou quatre jours avant cette date, vous devrez, si ce n'est déjà
fait, enregistrer sur KDP la version définitive
de votre ouvrage. KDP vous rappellera régulièrement cette
obligation par email.
Je vous conseille en outre de noter la date et
l'heure limite pour pouvoir les consulter en cas d'oubli. En effet,
elles sont indiquées sur KDP, mais attention, pas sur le bandeau de
votre livre dans votre Bibliothèque : il vous faudra mettre le
pointeur de la souris sur les « … » situés à droite
de ce bandeau, choisir « edit ebook content » (« modifier
le contenu de l'ebook »), et c'est sur cette page-là, celle où
l'on importe le fichier du texte et celui de la couverture, que
figureront ces données cruciales.
Avantages de la précommande
● Faire parler de votre livre avant qu'il ne
soit disponible. Accompagné d'un battage publicitaire adéquat,
cela doit être assez efficace. Surtout si vous avez déjà des
fans.
● Le faire monter dans le classement général ou ceux des catégories et sous-catégories.
Oui, parce que, comme les téléchargements gratuits, les précommandes comptent pour des ventes.
Peut-être aussi que les précommandes bénéficient d'une meilleure
exposition globale sur Amazon. (Désolée, je n'ai pas cette info). En tout cas, une chose est sûre, c'est que les lecteurs à la recherche de livres en précommande trouveront plus facilement le vôtre, parce qu'il y a beaucoup moins d'ouvrages dans cette rubrique-là.
Quelle qu'en soit la raison, L'Oracle vaudou s'est retrouvé dès le premier jour à la 53e place du top « occulte », ce qui n'était jamais arrivé à l'un de mes livres le jour de sa parution. Cet effet s'est prolongé tout au long de la précommande et un peu au-delà.
Si quelqu'un parmi vous peut répondre à
la question « était-ce grâce à l'opération de précommande, ou grâce au
succès des volumes précédents de ma saga ? », il rendra
service aux auteurs autoédités : entrer dans un top 100 de
sous-catégorie, ce n'est pas ce qui fera de votre ouvrage un
best-seller, mais cela peut représenter un petit coup de pouce
appréciable pour les auteurs qui n'en avaient pas encore eu l'occasion.
● Organiser à cette occasion une promotion,
qui peut être graduelle : ainsi, pour compenser mon retard à livrer ce nouvel opus d'Élie et l'Apocalypse, j'ai d'abord proposé la
précommande de L'Oracle vaudou à 0,99 € pendant 48 h, puis à
1,99 €, avant de mettre le livre à son prix définitif :
2,99 €.
(Prenez bien en compte le fait que le prix définitif devra s'appliquer avant la fin de la précommande,
puisqu'après la date butoir, donc 3 ou 4 jours plus tôt, vous ne pourrez plus faire aucune
modification.)
Cela dit, vous pouvez faire exactement la même chose
au moment d'une parution normale ; votre livre sera peut-être
un peu moins visible, c'est la seule différence.
● Vous encourager dans la dernière ligne
droite du peaufinage, si nécessaire. Manœuvre
dangereuse, comme nous allons le voir sans plus tarder ! 😱Si votre livre n'est pas tout à fait prêt, n'envisagez cette option qu'avec un confortable délai avant publication ; et encore, en priant pour ne pas vous retrouver entretemps hospitalisé, en voyage de noces impromptu ou naufragé sur une île déserte.
Inconvénients
Vous l'avez compris, je n'en vois qu'un,
mais il est de taille :
Vous avez tout
intérêt à enregistrer sur KDP, dès le départ, une version
définitive du livre – ou au minimum, de son début.
Car…
● Attention ! Comme après une parution, les lecteurs pourront feuilleter l'extrait
(qui correspond à 1/10e
de l'ouvrage, soit 20 pages pour un livre de 200 pages). La notion
de pages pour KDP n'est pas celle de votre document Word ou
OpenOffice, alors prévoyez une marge de sécurité.
● Attention
(bis) ! Si, pour lancer la précommande, vous avez pris
le risque d'enregistrer sur KDP une version non définitive, il vous
faudra la remplacer par la version finale quelques jours
avant la date de parution prévue. Si d'ici là, le ciel vous tombe sur la tête et que le
manuscrit abouti n'est pas au rendez-vous, ça va être la cata : les
lecteurs recevront un brouillon, ou du moins un machin non optimisé
dont vous rougirez peut-être jusqu'à la fin de vos jours. Précisément ce qui m'est arrivé. 😥
Conclusion
●La
précommande peut être intéressante si vous disposez déjà d'une
fan base et/ou si vous l'accompagnez d'une grosse opération
de communication.
● Pour lancer
une publication en précommande, mieux vaut avoir déjà achevé le
peaufinage et disposer d'un fichier définitif, que vous insérerez
sur KDP dès le départ. Sinon, vous jouez avec le feu ! 😬
J'en ai fait l'amère
expérience, en tombant malade pendant la quinzaine où j'aurais dû
finaliser le manuscrit. Travailler 23 h d'affilée avant le couperet
du 22 septembre à 23 h 59 ne m'a pas sauvé la mise.
En prime, j'ai dû
continuer à remanier mon livre 12 h à 15 h par jour pendant les
quatre jours suivants pour pouvoir, dès que L'Oracle vaudou a
été en ligne le 26 septembre, remplacer en vitesse le fichier
honteux par le fichier final.
C'est une solution désespérée,
soyez-en bien conscients : du fait du décalage entre le moment
où un livre apparaît comme « en ligne » sur KDP
(souvent en pleine nuit 😩) et le moment où la nouvelle mouture est
enfin disponible, la mauvaise version reste exposée au
public pendant de nombreuses heures – voire, plusieurs jours…
Depuis lors, j'ai
lancé des appels sur facebook pour inviter les lecteurs qui
avaient précommandé la version pourrie à me contacter pour que je
leur offre la « vraie » : pas de réponse. Je me
console (mal) en me disant que s'ils sont auteurs, cela leur donnera
un aperçu de la différence considérable entre un second jet et une
forme aboutie. 😭
Lecteurs chéris,
pardonnez-moi : promis, le ferai plus ! 😔
Amis auteurs, que ma
mésaventure vous profite…
Excellente lecture et
écriture à toutes et à tous.
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