Me revoici ! Je vous avais promis un récapitulatif de quelques pistes qui permettraient la mise en avant de la qualité littéraire. J'en ai certainement oublié ; n'hésitez pas à contribuer à ce débat crucial en apportant vos remarques en commentaire.
Ces derniers mois, vous m'avez vue adopter un ton polémique pour aborder la question de la qualité. Je voulais en finir avec les débats énergivores qui me faisaient perdre un temps fou sans avancée décisive. Changer de discours m'a permis de commencer à mobiliser des auteurs, blogueurs et lecteurs « Prokalité » las de patauger dans la mare aux grenouilles : première étape indispensable pour qu'une partie de l'indésphère puisse prendre son destin en main.
Ces derniers mois, vous m'avez vue adopter un ton polémique pour aborder la question de la qualité. Je voulais en finir avec les débats énergivores qui me faisaient perdre un temps fou sans avancée décisive. Changer de discours m'a permis de commencer à mobiliser des auteurs, blogueurs et lecteurs « Prokalité » las de patauger dans la mare aux grenouilles : première étape indispensable pour qu'une partie de l'indésphère puisse prendre son destin en main.
Dans leur résistance
au concept de qualité, les « Toussevô » exhibent
souvent l'argument suivant : « la qualité d'un livre, c'est
affaire de goûts, c'est subjectif. » Il serait donc impossible
de démêler le « bon » du « mauvais » en
matière de littérature ! C'est pourtant ce qu'ont fait depuis
toujours les acteurs du monde du livre (lecteurs, éditeurs,
libraires et critiques littéraires) ; et ce que font encore les
éditeurs, même les plus critiquables en matière de qualité,
lorsqu'ils jettent directement au rebut tous les manuscrits
illisibles.
Cela étant dit, il
conviendrait, avant toute chose, de…
S'entendre sur la
définition de la qualité
Affaire en cours dans un groupe
secret où j'œuvre à regrouper des auteurs « Prokalité ».
Comme on pouvait s'en douter, la question n'est pas du tout
simple !
► Qualité
de présentation
Si par
« qualité », on décide de désigner simplement les
caractéristiques d'un livre présenté de façon impeccable, plusieurs
facteurs peuvent être pris en considération :
● Les fautes
d'orthographe, de syntaxe, de conjugaison.
Gardons à l'esprit qu'il est impossible de les
expurger à 100 % : même aux temps glorieux de la grande
édition, un livre sans coquilles était rarissime, peut-être même
inexistant. Partant de là, à partir de quel niveau de
« perfection » pourrait-on accoler la qualification
« qualité littéraire » ? Question à trancher !
● La mise en
page : respect des règles typographiques, texte justifié,
césures correctes…
● Pour les
livres imprimés, la mise en pages : numérotation,
marges, respect des règles en la matière.
● Autres
caractéristiques, comme la présence d'un sommaire, fortement
recommandée.
J'en profite pour
rappeler que si vous voulez insérer la liste des chapitres, KDP exige pour les ebooks qu'il s'agisse d'un sommaire (liste en début de livre) et non
d'une table des matières (liste en fin de livre, de rigueur pour le format imprimé). Pour
l'excellente raison que certains petits malins utilisaient ce procédé
pour inciter le lecteur à aller consulter les dernières pages, et
donc toucher des redevances KENPC sur l'ouvrage entier, même s'il
n'était pas lu jusqu'au bout. Oui, le diable se niche sans les
détails…
● Enfin,
comment pourrait-on ne pas faire mention de la couverture ? Une
couverture bâclée participe à donner une mauvaise image d'un
livre, et de l'indésphère en général. On voit à quel point,
hélas, en explorant Les bousins de l'autoédition.
N'empêche qu'un
auteur talentueux peut très bien avoir écrit un superbe livre et
avoir un goût détestable en matière de couvertures. Ou être
rigoureusement incapable de bricoler une couverture décente, et ne
pas avoir les moyens de la faire réaliser par un pro. Mes premières
couv en autoédition faisaient pitié… Bref, là encore, il y a matière à discussion avant le choix final !
Devant le consternant raz-de-marée des livres « ni faits ni à faire » sur les plateformes, on a très envie de mettre en avant ceux
qui, au moins, ont fait l'objet d'un travail soigneux de
présentation. Les auteurs qui consentent cet effort, soit par
eux-mêmes, soit en recourant à des prestataires, méritent une
forme de reconnaissance.
Cela dit, on voit se
profiler les limites de cette première définition de la qualité :
un livre peut être impeccablement présenté, tout en étant
médiocre, voire très mauvais. Et cela pose un problème. Par exemple, si un auteur a les
moyens de rémunérer un correcteur, un graphiste et un spécialiste
de la mise en pages, son livre pourra faire bonne impression à
première vue, sans pour autant aider l'indésphère à gommer sa
réputation de ghetto pour scribouilleurs ratés, puisque le contenu
décevra les lecteurs un tant soit peu exigeants.
Là, nous passons à
un autre niveau d'évaluation, où la qualité peut être définie
selon des critères d'absence :
● Absence de
fautes de temps (à distinguer des fautes de conjugaison : voir,
par exemple, ce billet).
● Absence de
défauts de construction : longueurs ou, au contraire,
développements insuffisants ; découpage illogique ;
mauvais choix de narration…
● Absence
d'invraisemblances ou incohérences.
● Absence de
lourdeurs et de maladresses.
● Absence de
stéréotypes, clichés, lieux communs…
Encore une fois, il
s'agit là de critères objectifs, n'en déplaise aux Toussevô.
En soumettant la
production indé au filtre de ces critères, on pourrait déjà la
diviser en deux catégories : ce qui peut satisfaire des
lecteurs peu exigeants, mais ne relève pas de la littérature, et ce
qui peut être lu avec plaisir par des lecteurs exigeants.
À ce stade, tout le
monde se rend compte que la littérature industrielle n'est pas sûre
de passer l'épreuve haut la main, c'est le moins que l'on puisse
dire…
Le test « qualité d'écriture » aboutirait donc à la constitution de 2 listes distinctes :
Le test « qualité d'écriture » aboutirait donc à la constitution de 2 listes distinctes :
● D'une part, les ouvrages entre « passable » et « correct, sans plus ».
Cette catégorie contiendrait, pour l'essentiel, ce que j'ai coutume d'appeler la littérature de loisirs : correctement rédigée et souvent très populaire, mais dont ne sortiront pas les grands écrivains de demain.
Dans l'édition, ce type d'ouvrages est – parfois, volontairement – grevé de stéréotypes et autres défauts d'écriture : le but est de produire vite et à peu de frais ; sans compter que le lectorat-cible est réputé peu exigeant. La romance bas de gamme en fait partie, mais elle n'est pas la seule, loin de là ! Pas mal d'auteurs connus, y compris à prétentions littéraires, ne se donnent plus aucun mal pour rédiger leur copie (si tant est qu'ils l'aient jamais fait : certains n'ont été publiés que par la grâce du copinage ou/et en raison d'un sujet sulfureux.)
Cette catégorie contiendrait, pour l'essentiel, ce que j'ai coutume d'appeler la littérature de loisirs : correctement rédigée et souvent très populaire, mais dont ne sortiront pas les grands écrivains de demain.
Dans l'édition, ce type d'ouvrages est – parfois, volontairement – grevé de stéréotypes et autres défauts d'écriture : le but est de produire vite et à peu de frais ; sans compter que le lectorat-cible est réputé peu exigeant. La romance bas de gamme en fait partie, mais elle n'est pas la seule, loin de là ! Pas mal d'auteurs connus, y compris à prétentions littéraires, ne se donnent plus aucun mal pour rédiger leur copie (si tant est qu'ils l'aient jamais fait : certains n'ont été publiés que par la grâce du copinage ou/et en raison d'un sujet sulfureux.)
De son côté,
l'indésphère trouve avantage à attirer un lectorat peu ou moyennement exigeant – qui, par définition, est d'ailleurs le plus enclin à s'y fournir sans préjugés.
Il s'ensuit que si les lecteurs pouvaient être dirigés en masse vers une sélection d'ouvrages indés « grand public » ET bien écrits, ce serait déjà un énorme pas vers la reconnaissance de l'autoédition.
● D'autre part, ce qu'il est convenu d'appeler « littérature » au sens propre, et qui relève de la catégorie suivante :
► Qualité littéraire.
Il s'ensuit que si les lecteurs pouvaient être dirigés en masse vers une sélection d'ouvrages indés « grand public » ET bien écrits, ce serait déjà un énorme pas vers la reconnaissance de l'autoédition.
● D'autre part, ce qu'il est convenu d'appeler « littérature » au sens propre, et qui relève de la catégorie suivante :
► Qualité littéraire.
Il est évident qu'une
démarche de promotion de la qualité ne pourrait faire l'impasse sur
ce critère de sélection. C'est celui qui :
● Est censé
motiver le choix, par les éditeurs, des manuscrits à publier.
● A conduit le
monde du livre à créer des prix pour récompenser l'excellence
littéraire.
● Est évalué par les critiques.
Tout cela, bien sûr,
souffre d'exceptions qui sautent aux yeux.
L'éloge de la qualité a longtemps été plus théorique que réel, lorsque l'académisme étouffait toute créativité ; il en est de même à l'heure actuelle, où des coteries germanopratines s'entrelouangent abusivement, en même temps qu'une politique éditoriale mercantile et médiocratique prend le pas sur la recherche de talents.
Mais on ne peut nier qu'entretemps, la mise en avant de la qualité littéraire a fait les beaux jours de la grande édition. Et cela perdure chez des éditeurs indépendants amoureux de leur métier.
L'éloge de la qualité a longtemps été plus théorique que réel, lorsque l'académisme étouffait toute créativité ; il en est de même à l'heure actuelle, où des coteries germanopratines s'entrelouangent abusivement, en même temps qu'une politique éditoriale mercantile et médiocratique prend le pas sur la recherche de talents.
Mais on ne peut nier qu'entretemps, la mise en avant de la qualité littéraire a fait les beaux jours de la grande édition. Et cela perdure chez des éditeurs indépendants amoureux de leur métier.
On m'objectera aussi
que le critère « qualité littéraire » est des plus subjectifs. En effet ! Toutefois, si des générations de comités
de lecture, de grands critiques et de jurés de prix fameux ont été
capables de sélectionner, à quelques complaisances ou règlements de comptes près, une
littérature digne de passer à la postérité, on voit mal pourquoi
l'indésphère ne se donnerait pas pour but d'en faire autant à son
niveau.
Au contraire, je dirais qu'elle est encore plus à même de réussir : malgré ses défauts déjà installés (l'humain étant ce qu'il est…), c'est une communauté neuve, donc non sclérosée ; sans systèmes ni hiérarchies, donc peu sensible aux pressions internes ; décloisonnée, donc capable de se fédérer à volonté ; enthousiaste, créative ; et qui a tout à prouver.
Au contraire, je dirais qu'elle est encore plus à même de réussir : malgré ses défauts déjà installés (l'humain étant ce qu'il est…), c'est une communauté neuve, donc non sclérosée ; sans systèmes ni hiérarchies, donc peu sensible aux pressions internes ; décloisonnée, donc capable de se fédérer à volonté ; enthousiaste, créative ; et qui a tout à prouver.
Comment s'entendre sur
des critères de sélection subjectifs ? Eh bien, justement, en
ne s'entendant pas a priori, en restant ouverts ! En matière de qualité littéraire, il ne
faut pas définir un « bon roman » type ; il faut,
au contraire, multiplier les prix et les jurés d'horizons
différents – de façon à couvrir tout le champ, non
seulement des genres et des styles, mais aussi des goûts et des
sensibilités…
… À condition,
bien sûr, de ne pas se contenter de laisser proliférer des prix de
tout et n'importe quoi, avec des jurys incompétents qui
couronneraient des livres ineptes ou bourrés de fautes. Il en
fleurira, de ces prix sans légitimité véritable, on ne pourra
l'éviter ; mais si l'autoédition veut redorer son blason, elle
devra par ailleurs donner sa caution officielle à quelques prix
présentant des garanties de sérieux et d'objectivité, grâce à
des jurés pourvus d'un solide bagage littéraire et d'une compétence
indiscutable.
Pour rassurer les
sceptiques sur la possibilité de tomber plus ou moins d'accord sur
une sélection représentative, rappelons que le choix peut se faire
par élimination. Tous les lecteurs n'ont pas la même conception de
ce qu'est la qualité littéraire (on aime Proust, ou Céline, ou
Boris Vian, etc ; en dehors des circuits professionnels, rares
sont ceux capables d'identifier la qualité comme telle, quel que
soit le genre, le style et le contenu). Cependant, on s'aperçoit que
la plupart s'entendent assez facilement sur la définition de ce qui
n'est « pas bon » ou présente des défauts
rédhibitoires.
Nous venons de le voir, la notion de qualité recouvre plusieurs conceptions, très différentes. En promouvoir une seule serait contre-productif. Il faudrait donc veiller à ce soient mis en avant de façon séparée et clairement identifiable :
Nous venons de le voir, la notion de qualité recouvre plusieurs conceptions, très différentes. En promouvoir une seule serait contre-productif. Il faudrait donc veiller à ce soient mis en avant de façon séparée et clairement identifiable :
● Les ouvrages
bien présentés, indépendamment de leur contenu.
● Les ouvrages
de bonne qualité « grand public » sans prétention
littéraire, et les ouvrages à prétention littéraire… eh bien, disons moyens, mais pas indignes pour autant.
(Deux catégories ou une seule, à décider. Comme il est préférable de faire simple, j'ai tendance à penser que le genre pourrait suffire à les différencier ; mais je me trompe peut-être.)
(Deux catégories ou une seule, à décider. Comme il est préférable de faire simple, j'ai tendance à penser que le genre pourrait suffire à les différencier ; mais je me trompe peut-être.)
● Les ouvrages
de qualité littéraire au sens propre du terme, c'est-à-dire
remarquables par leur style, leur originalité et/ou l'intérêt de
leur contenu.
Oui, cela revient plus ou moins à un concept de label. Cependant, il n'est pas nécessaire de le mentionner
sur la couverture des ouvrages, bien que cette éventualité ne soit
pas dénuée d'intérêt (il faudrait cependant pouvoir déceler et
sanctionner d'éventuels abus : des auteurs qui s'apposeraient un label non mérité). Le but est plutôt de constituer
des listes. Pour servir de base à la communication Prokalité, dans
un premier temps, et aussi en vue de l'étiquetage des ouvrages
dans un futur site-vitrine officiel de l'autoédition de qualité.
Passons maintenant aux autres aspects de la démarche pro-qualité.
Désigner des référents qui aideront à rassembler les Prokalité
Plutôt que d'attendre
indéfiniment un consensus dans l'indésphère, j'ai pris
l'initiative de commencer à rassembler les auteurs, lecteurs et
blogueurs soucieux de qualité. Il en sortira forcément des
volontaires.
Ceux-ci pourront
alors, dans leurs domaines respectifs :
Fédérer les auteurs Prokalité
Il est important de
recenser aussi largement que possible les auteurs qui publient des
ouvrages de bonne qualité, et de les lister dans les différentes catégories définies plus haut.
Concernés dès l'origine par la volonté de promouvoir la qualité, ces auteurs seront
naturellement le moteur de toute l'opération.
● Leur
implication permettra d'avancer, de dynamiser la démarche.
● Ils pourront
à leur tour recenser les blogueurs et lecteurs Prokalité qu'ils
connaissent.
● Leurs
ouvrages permettront de constituer une première « vitrine » de
l'autoédition pour chaque catégorie.
Lister les blogueurs Prokalité
Il
s'agirait d'une étape très importante à plusieurs égards. Ces
blogueurs seraient en mesure de :
● Permettre
aux auteurs Prokalité de devenir plus visibles.
● Constituer
de futurs jurys pour des prix littéraires.
● Communiquer
sur leurs blogs à propos de la démarche qualité et, par là même,
contribuer à revaloriser l'autoédition auprès du public et du
monde du livre.
Regrouper des lecteurs exigeants
Les lecteurs
constituent le soutien naturel des auteurs, c'est presque une
lapalissade. Mais la tendance de ces derniers à garder jalousement
leurs lecteurs pour eux-mêmes limite la possibilité de faire des
lecteurs Prokalité une force de frappe efficace dans la démarche de
revalorisation de l'indésphère.
Amis auteurs, je voudrais vous rappeler deux points :
Amis auteurs, je voudrais vous rappeler deux points :
● Il
faut à tout prix sortir de la ronde « je te lis-tu me lis »
où les auteurs s'adressent presque exclusivement aux autres auteurs.
Certes,
de nos jours, la plupart des lecteurs assidus s'essaient tôt ou tard
à l'autoédition, ce qui tend à élargir le cercle ; certes,
être lu par ses pairs est plus facile, puisque nous nous fréquentons
assidûment sur les réseaux sociaux ; il faut reconnaître que
cela rapporte aussi davantage de commentaires, parce que l'échange
est presque toujours de mise, et parce que les auteurs comprennent
mieux que quiconque l'importance de ces commentaires…
Seulement,
même si cela peut aider un auteur qui débute en autoédition, ce
n'est pas une solution d'avenir. D'abord, cela aggrave le phénomène délétère des commentaires de complaisance. Ensuite, un auteur, par définition,
n'est pas voué à faire votre promotion comme le ferait un lecteur
« fan » de vos ouvrages. Il se fendra d'un commentaire,
peut-être d'une chronique ; et se consacrera ensuite à ses propres
ouvrages, c'est bien normal.
Ce
dont nous aurions besoin désormais, c'est moins de compliments amicaux – voire, dans certains cas, intéressés –, que de « vrais » lecteurs, extérieurs à nos cercles !
● Les lecteurs-blogueurs, eux non plus, ne disposent pas d'assez de loisirs pour les besoins de chaque auteur : ils ont leur blog à tenir, tâche très chronophage ; ils sont submergés de sollicitations – dont les SP de maisons
d'édition, à traiter dans un délai incompressible ; et ils lisent à un rythme si effréné que beaucoup d'entre eux n'ont pas le temps de
livrer des chroniques vraiment approfondies. Ni, dans la foulée, de
s'intéresser à tous les ouvrages d'un auteur, même s'il compte parmi leurs préférés.
Nous
devons une immense reconnaissance aux blogueurs pour leur travail,
leur rôle prééminent de mise en avant des ouvrages autoédités.
Ils nous sont indispensables et certains seront des partenaires tout
désignés de la démarque qualitative, par exemple en tant que jurés
de prix littéraires.
Avec leur aide, il faut à présent songer à conquérir un autre
type de lectorat, plus disponible : de « simples »
lecteurs qui auront tout le loisir de nous lire et de parler de nos
ouvrages autour d'eux. C'est précisément ce qui fait la force de la
romance : drainer des milliers de lectrices enthousiastes, ni
auteurs ni blogueuses, qui « roulent » pour leurs auteurs
favoris, en font la promotion, communiquent à fond, les défendent,
bref, se mobilisent.
Fonder un premier comité de lecture objectif et éclectique…
Formé d'auteurs, blogueurs, lecteurs, correcteurs Prokalité aux goûts variés et aux compétences certaines. Au départ, peu importe qu'ils soient très peu nombreux : mieux vaut commencer modestement et faire boule de neige, qu'attendre une mobilisation incertaine.
Le but serait d'estampiller (catégoriser) une première fournée d'ouvrages pour lancer la machine, puis, petit à petit, d'élargir cette « labellisation » au plus de livres possibles.
Le but serait d'estampiller (catégoriser) une première fournée d'ouvrages pour lancer la machine, puis, petit à petit, d'élargir cette « labellisation » au plus de livres possibles.
… Et appliquer le principe : l'union fait l'audience
Au départ, le comité
de lecture pourrait se charger de mettre en avant les ouvrages
sélectionnés. Dans la mesure où tous les auteurs et blogueurs du
comité s'attelleraient à promouvoir largement chaque ouvrage au fur
et à mesure de la sélection, l'effet de démultiplication serait
déjà très appréciable, par rapport à la promotion effectuée
isolément par chacun des auteurs.
Cette démarche
nécessiterait un certain altruisme que l'on voit déjà à l'œuvre
entre auteurs, même sans espoir de retour. Systématiser de telles
actions, les amplifier en faisant en sorte qu'un certain nombre
d'auteur et blogueurs fassent simultanément la promotion d'un seul
ouvrage à la fois, constituerait un premier pas, convivial et assez
facile à mettre en œuvre, vers une future vitrine de l'autoédition
de qualité.
Mettre en avant les publications de qualité
Là aussi, mieux vaut un premier
pas facile à organiser, plutôt que de repousser aux calendes grecques la création d'un site plus sophistiqué. On en voit fleurir, des sites magnifiques, ambitieux… mais qui échouent à convaincre. Si l'on ne peut faire les deux à la fois, il faut miser sur la compétence des intervenants, sur l'organisation de l'action, sur une réelle promotion de la qualité, avant de songer à la façade.
Un blog commun Prokalité, alimenté et promu par des auteurs et blogueurs attachés à la même cause, pourrait présenter des chroniques sur les livres sélectionnés et communiquer avec force sur la démarche qualitative.
Un blog commun Prokalité, alimenté et promu par des auteurs et blogueurs attachés à la même cause, pourrait présenter des chroniques sur les livres sélectionnés et communiquer avec force sur la démarche qualitative.
Faire évoluer le goût des lecteurs
A contrario, on
peut imaginer un blog commun et des blogs partenaires où l'on
critiquerait des daubes avérées – sans méchanceté, bien entendu, mais avec humour et compétence.
Il
faut admettre que la satire et la polémique font parfois davantage
progresser une cause que la « discrimination positive ». Et puis, je crois au rôle formateur de la bonne critique, intelligente, bienveillante, solidement argumentée. Alors, pourquoi pas ?
Le but d'une telle initiative serait de faire réfléchir auteurs et lecteurs,
de leur faire prendre conscience de certains défauts d'écriture « hénaurmes ».
Cela nécessiterait du tact en même temps que de l'audace… Des auteurs de bonne volonté s'y exercent dans un autre de mes groupes secrets. Expérience à suivre !
Recenser les ouvrages prometteurs qui nécessitent un travail de finition
Il s'agirait là d'un
finalité qui m'importe beaucoup : à terme, s'organiser pour
proposer, aux auteurs d'ouvrages inaboutis, une aide bénévole et/ou
des tarifs négociés auprès de correcteurs pro.
J'avais mis en
place l'un et l'autre de ces services dans l'association à but non
lucratif « L'écurie littéraire » dont je m'occupais en
2012-2013: c'est donc tout à fait faisable.
Et ensuite ?
De nombreuses pistes
restent à explorer : labels à proprement parler, salons
Prokalité, partenariats avec des libraires, approche des médias…
et un jour, peut-être, un site de redirection comme évoqué dans
plusieurs de mes billets, notamment celui-ci ou celui-là.
Voilà, mes ami(e)s ! J'espère que cette petite réflexion vous sera profitable. J'apporterai mon soutien à toute démarche sérieuse pilotée par des personnes compétentes en matière littéraire.
Voilà, mes ami(e)s ! J'espère que cette petite réflexion vous sera profitable. J'apporterai mon soutien à toute démarche sérieuse pilotée par des personnes compétentes en matière littéraire.
Excellentes lecture et
écriture à toutes et à tous !
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